L’écriture inclusive à la HES-SO Valais/Wallis, c’est fini. Le Grand Conseil valaisan a décidé mardi d’interdire son utilisation dans les communications officielles de la Haute Ecole. Les étudiants ne seront également plus obligés de l’utiliser. Une décision adoptée par 85 voix contre 38, qui faisait suite au dépôt, mi-juin, d’un postulat dénonçant cette « dérive idéologique ».
Le texte discuté partait du constat que l’écriture inclusive est utilisée dans tous les documents de l’établissement, comme le recommande le rectorat de la HES-SO qui définit les règles pour les 28 établissements d’enseignement supérieur concernés. Toutefois, comme le rappellent les élus de l’UDC, du PLR et du Centre à l’origine du texte, ni l’Académie française ni les établissements publics valaisans ne recommandent cet usage.
Pour ces derniers, l’adoption de l’écriture inclusive par la HES-SO Valais/Wallis est donc une position idéologique qui « précipite les étudiants en voulant révolutionner leur manière d’écrire ». Et le député UDC Blaise Melly prend l’exemple des étudiants « qui ont été contraints de réécrire leur travail, parce qu’ils n’ont pas utilisé l’écriture inclusive ».
Du côté des opposants, Konstantin Bumann du groupe centriste Néo Valais a pris la parole pour préciser que, selon son parti, le choix de recourir à l’écriture inclusive s’inscrivait pleinement dans le cadre de la liberté académique : « Le Conseil d’Etat devrait donc ne vous impliquez pas dans cela.
Un avis partagé par Christophe Darbellay. «Je suis aussi allergique que vous à l’écriture inclusive. Je dois même dire que cela me provoque des éruptions cutanées. Mais la HES-SO Valais/Wallis est une institution académique qui bénéficie de libertés», a tenté de faire valoir le conseiller d’Etat chargé de l’éducation. Une intervention qui a déclenché beaucoup de rires dans l’assemblée, mais qui n’a visiblement pas convaincu les élus.