« Aucun étudiant ne doit rester sans solution »

« Aucun étudiant ne doit rester sans solution »
« Aucun étudiant ne doit rester sans solution »

Initié depuis 2005 et la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées du 11 février 2005, le chemin vers une école véritablement inclusive est toujours en cours. Même si des situations complexes demeurent, les progrès sont réels, estime Sylvie Delafont, l’inspectrice de l’Éducation nationale en Indre-et-Loire.

Quand on parle d’école inclusive, de quoi parle-t-on ?

« Sémantiquement, nous sommes passés de l’inclusion à l’école inclusive, puis à l’école pour tous. La volonté de l’institution est que chacun puisse accéder à une éducation qui répond à ses besoins. L’école est un droit. Même si, pour certains jeunes, une garde est nécessaire à l’extérieur, les familles doivent pouvoir affirmer que leur enfant a les mêmes droits que les autres : le contact avec l’école doit être possible. »

Au total, de combien d’élèves parle-t-on ?

« En Indre-et-Loire, 4 300 jeunes sont reconnus par la MDPH (1) comme handicapés, de la maternelle au lycée. Un chiffre en hausse de 10% cette année, principalement grâce à un dépistage précoce, une meilleure information des familles et une plus grande attention de la part de la communauté éducative. »

Des appareils existent. Y en a-t-il assez ?

« Aucun étudiant ne devrait rester sans solution. Les étudiants se voient attribuer un projet cible et un projet alternatif. Si le projet cible ne peut être mis en œuvre, nous travaillons sur le projet alternatif, avec un accompagnement global. Il y a peut-être une dizaine de jeunes pour lesquels nous avons développé des projets « fait main ». »

Il n’y a donc pas de jeune sans solution ?

« Il y a des situations où les jeunes n’ont pas la place qu’ils devraient avoir dans la structure médico-sociale et pour qui la scolarité est très complexe. »

Y a-t-il des difficultés dans les zones rurales ?

« Lorsque nous travaillons sur la cartographie de mise en œuvre des dispositifs, nous regardons les besoins de chaque territoire. S’ils sont éloignés de leur établissement de référence, les jeunes peuvent bénéficier d’une aide au transport du conseil départemental. »

Depuis plusieurs années, de fortes tensions existent autour du recrutement des intervenantes en accompagnement des enfants handicapés (AESH). Est-ce encore le cas cette année ?

« Il y a un millier d’AESH en Indre-et-Loire qui, individuellement ou collectivement, accompagnent 2 060 étudiants sur les 2 200 qui disposent d’une notification de soutien. Le taux de soutien effectif est donc de 93 %. On peut considérer que la situation est tendue, mais nous avons tout de même plus que doublé le nombre d’AESH en cinq ans, avec une plus grande professionnalisation et une éventuelle titularisation. »

Cette notion d’inclusion éducative n’est pas si récente. Peut-on dire que cela a secoué l’école ?

« Hustle est un terme fort. L’école s’est beaucoup ouverte, les professeurs ont véritablement adhéré à cette ambition forte d’accueillir des élèves en situation de handicap. Le regard sur le handicap lui-même a beaucoup évolué. Cela reste parfois difficile, les situations sont parfois complexes, mais les enseignants font preuve d’un engagement constant en faveur de l’inclusion de tous les élèves. »

(1) Maison départementale des personnes handicapées.

Quels sont les modes d’inclusion éducative en Indre-et-Loire

> Les Ulis ou des unités localisées pour l’inclusion éducative. Les étudiants sont inscrits dans leur classe de référence et bénéficient du soutien du dispositif et des professionnels qui y sont rattachés dans l’établissement. L’Indre-et-Loire en compte 44 en écoles, 33 en collèges et 9 en lycées, dont 8 en lycées professionnels. Ils peuvent se spécialiser dans les troubles des fonctions cognitives, les troubles spécifiques du langage, les fonctions auditives ou les fonctions motrices.

> UEMA ou des unités d’enseignement de maternelle sur l’autisme. Il s’agit de classes rattachées aux établissements médico-sociaux mais situées dans des écoles maternelles, destinées aux élèves atteints de troubles du spectre autistique. Ils proposent un accueil précoce en vue d’une intégration dans des classes ordinaires. Il en existe trois en Indre-et-Loire, ainsi qu’une unité d’enseignement élémentaire sur l’autisme.

> DAR ou des dispositifs d’autorégulation. Ces dispositifs, davantage orientés vers les étudiants atteints de troubles du spectre autistique, s’appuient sur une équipe pluridisciplinaire, avec un accompagnement médico-social, pour accompagner les étudiants qui restent inscrits dans leur classe de référence et visent, à terme, à diffuser les principes d’autorégulation dans l’ensemble de l’école. établissement.

> AESH ou accompagnant des étudiants en situation de handicap. Ces soutiens, qui peuvent être individuels ou collectifs, sont là pour rendre l’apprentissage accessible aux étudiants, selon leur handicap, et pour les aider à gagner en autonomie. Un millier environ sont en fonction en Indre-et-Loire.

> DEE ou des systèmes d’enseignement externalisés. Il s’agit de classes médico-sociales qui s’intègrent au sein d’un établissement dans le but de développer des projets et des - communs entre étudiants. Après une première ouverture en Indre-et-Loire, ces dispositifs sont en phase de développement.

 
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