Les habitants de la rue Gabriel-Péri à Montataire (Oise) ont été témoins d’une impressionnante intervention des forces de l’ordre, mardi 3 décembre, dans la soirée. A 21h45, un appel dramatique reçu à 17h a mobilisé une trentaine de policiers.
L’appelant a affirmé avoir tué sa femme avec un marteau et annoncé son intention de se suicider. Comme le rapporte Le Parisien, cette déclaration, prise très au sérieux, a déclenché une opération d’envergure. Mais les faits ont rapidement pris une tournure inattendue : il s’agissait d’un canular.
Un appel effrayant et une intervention rapide
Cet appel alarmant a conduit les policiers du commissariat de Creil à lancer immédiatement une opération d’envergure. Les brigades anticriminalité (BAC) de Creil, Beauvais et Compiègne, les enquêteurs de Beauvais, ainsi que le directeur adjoint de la direction interministérielle de la police nationale (DIPN) de l’Oise ont convergé sur les lieux. En tout, une trentaine de policiers se sont rendus dans cette rue calme.
Mais à leur arrivée, aucune scène de crime ne les attendait. Au lieu de cela, ils se sont retrouvés face à une mère et ses enfants, stupéfaits de voir une telle mobilisation devant chez eux. « Les constatations d’usage ont néanmoins été réalisées par mesure de précaution », précise une Source policière. Une fois le malentendu dissipé, les autorités ont compris qu’il s’agissait d’une plaisanterie de très mauvais goût.
Un canular aux conséquences graves
L’enquête a rapidement permis d’identifier l’auteur de l’appel. Ce dernier, connu des services pour sa consommation de drogue, n’était pas présent sur place et n’a aucun lien avec la famille perturbée. « Il a mobilisé inutilement des ressources considérables. Heureusement, il n’y a pas eu de drame”, a souligné Loïc Abrial, procureur de la République de Senlis.
L’article 434-26 du Code pénal prévoit que « le fait de fausse déclaration de faits constitutifs d’un crime ou d’un délit à l’autorité judiciaire ou administrative, exposant celle-ci à des recherches inutiles, est puni de six mois d’emprisonnement. » et une amende de 7 500 euros. L’enquête en cours devra déterminer les circonstances exactes de cet acte irresponsable.
Un avertissement des autorités
Cette affaire, heureusement sans conséquences graves, a néanmoins entraîné un gaspillage des moyens des forces de l’ordre. Le magistrat a insisté : « Le fait d’être sous l’influence de drogues ne constitue pas une excuse pour échapper à une sanction pénale. » L’homme est désormais recherché et devra répondre de ses actes.
Cet épisode rappelle à quel point ces canulars peuvent non seulement causer des désagréments majeurs à des familles innocentes, mais également détourner les forces de l’ordre d’interventions potentielles où des vies pourraient réellement être en danger.