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«La Macronie, c’est fini»… En Aveyron, peur de l’avenir après le «chaos»

«La Macronie, c’est fini»… En Aveyron, peur de l’avenir après le «chaos»
«La Macronie, c’est fini»… En Aveyron, peur de l’avenir après le «chaos»

l’essentiel
Alors que la traverse une grave crise politique, les élus aveyronnais ne cachent pas leurs craintes pour l’avenir et pointent du doigt les décisions du président Macron, notamment son choix de dissolution en juin dernier. Aperçu.

Jean-Philippe Chartier (délégué départemental RN) : « La Macronie, c’est fini »

« Cette censure était inévitable. Et Emmanuel Macron est le premier responsable de cette situation, de ce chaos. Je pense qu’il a sérieusement besoin de faire une introspection. Il n’a pas d’autre choix que de démissionner. La Macronie est finie, ce mouvement fait partie du passé. Que le RN ait voté pour cette motion proposée par la gauche n’est pas choquant. En Aveyron, nous avons le député Mazars qui a profité du retrait d’un candidat du PFN. Ici, d’après ce que j’ai entendu, les gens n’espèrent plus rien de ce gouvernement et, par exemple, les agriculteurs attendent depuis plusieurs mois des réponses à leur crise malgré les promesses de l’État. Ils ne sont plus déçus par ce qui peut être proposé. »

La lettre d’alerte de Stéphane Mazars

« Une alliance désastreuse » : hier, au lendemain de la motion de censure, Stéphane Mazars, député macroniste, ne s’offusquait toujours pas de LFI et du RN. « La chute du gouvernement Barnier hier soir aura au moins eu le mérite de créer une majorité claire à l’Assemblée, la Ligue des Irresponsables, 331 députés bellicistes, RN, LFI, PS, EELV, UDR, RDA, ralliés derrière le couple Mélenchon – Le Pen avec une ligne commune : le chaos, que le chaos, rien que le chaos ! », a écrit celui qui est depuis plusieurs semaines co-rapporteur d’une mission sur les prérogatives… d’un gouvernement démissionnaire. A ce titre, il a écrit à la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet pour ne pas suspendre l’activité parlementaire, pour ne pas répéter l’expérience de cet été où depuis 51 jours, le gouvernement Attal, démissionnaire, avait continué à gérer l’actuel affaires sans contrôle de l’Assemblée, qui ne siégeait pas. Mais à l’époque, l’effervescence des Jeux Olympiques nous avait fait presque tout oublier…

Christian Teyssèdre (maire de Rodez, sans étiquette) : “Je suis de retour”

« Je n’étais pas favorable à cette censure car elle peut conduire au chaos mais elle constitue une expression démocratique. Et qui est réellement responsable ? Ce n’est ni LFI ni le RN : c’est le gouvernement ! Depuis deux ans, je suis contre sa gestion, notamment financière. Je peux le dire d’autant plus que j’ai voté pour Emmanuel Macron et je ne vois pas comment il pourra s’en sortir autrement qu’une nouvelle dissolution en juin prochain. Je l’appelle, comme les députés locaux qui sont également responsables de cette mauvaise gestion, à s’inspirer des collectivités : nous sommes le dernier bastion de la démocratie. »

Jean-Claude Anglars (sénateur, LR) : « Ils ne mesurent pas les conséquences »

«Je crois que ceux qui ont voté pour cette censure ne se rendent pas compte des conséquences qu’elle aura. Je suis d’abord surpris que LFI, le PS et les Écologistes aient voté une motion avec le Rassemblement national. Je suis rapporteur d’un avis sur les questions agricoles et aujourd’hui tout est au point mort. Ce n’est vraiment pas un bon signal pour les agriculteurs. D’autres textes tout aussi importants se retrouvent gelés en attendant de nouvelles mesures. »

Bertrand Cavalerie (secrétaire fédéral du PS) : « Il faut se mettre au travail »

« Michel Barnier a échoué, sa mission était impossible puisqu’il a trahi à deux reprises le vote des électeurs du 9 juillet : en refusant de discuter avec le bloc NFP lorsqu’il était arrivé premier du vote et en négociant sa survie avec l’extrême droite que le Front républicain avait néanmoins empêché d’accéder au pouvoir […] Depuis juin, c’est un véritable désastre en France. Le pays doit être organisé, gouverné, orienté. L’Assemblée doit légiférer et voter un budget. Nous devons nous mettre au travail. Nous n’appelons pas à la destitution du président. Notre ligne est celle du NFP au gouvernement et du front républicain à l’Assemblée. Les députés socialistes garantissent la bonne organisation de la République et nous respectons les scrutins. »

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Laurent Alexandre (député, LFI-NFP) : « Il faut garder la raison »

« Cette censure est un moment historique, dans l’intérêt des Français. Si nous en sommes arrivés là, c’est parce que le gouvernement de Michel Barnier nous y a poussés. Son 49-3 était inaudible. Nous avions proposé d’autres options budgétaires plus justes, en recherchant de l’argent au niveau des revenus très élevés, contrairement aux coupes budgétaires drastiques de Michel Barnier. Le message envoyé est clair. Si nous sommes dans cette situation, c’est la faute d’Emmanuel Macron. Il y a eu des élections et le NFP est arrivé en tête. Il a choisi de nommer un Premier ministre issu de LR. Cela ne pouvait pas fonctionner. Si le président persiste à ne pas nommer de gouvernement issu du NFP, il devra partir. […] Concernant les conséquences de la censure. Rien ne s’arrête. Les services publics continueront à fonctionner. Nous devons arrêter les fausses nouvelles. La semaine prochaine, je serai à Paris à mon rythme habituel pour me rendre en commission. Il faut garder la raison. Avec cette censure, les pensions de retraite vont même augmenter au 1er janvier. »

“C’est triste!” » : le coup de gueule des Jeunes Agriculteurs

Comme leur allié, la FDSEA, les Jeunes Agriculteurs n’étaient pas vraiment favorables à la chute du gouvernement de Michel Barnier… Les adhérents du syndicat aveyronnais ont également poussé un coup de gueule et dénoncé une motion de censure « affligeante », hier sur les réseaux sociaux. « Les images et le contenu des débats étaient pathétiques. Tous les groupes ont cité les mouvements agricoles lors des discours précédant le vote de la motion de censure comme argument dans leur choix de voter pour ou contre. L’agriculture ne doit pas servir de justification à une quelconque manœuvre politique. Une chose est sûre : si les députés conservent leurs confortables sièges au Palais Bourbon, nous, agriculteurs, restons toujours sans réponse de la part des dirigeants politiques. Cette motion de censure a conduit, en effet, au rejet du PLFSS et à l’abandon d’autres textes agricoles, actuellement en discussion, et très attendus (Loi d’orientation agricole, Projet de loi de finances, Proposition de loi Duplomb, etc.) mais aussi de tous les annonces de simplification et de soutien aux opérations faites ces dernières semaines. Les jeux politiques de quelques-uns mettent à mal le travail de 400 000 agriculteurs et affaiblissent tout un secteur économique », écrit le syndicat regroupant plus de 350 adhérents.

Et de conclure : « Messieurs les parlementaires, responsables politiques, soyons clairs : cela ne sert à rien de venir nous apporter un soutien de façade lors de nos mobilisations si c’est pour se comporter ainsi après. Merci mais non merci ! »

France

 
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