Le programme de rachat d’armes s’ouvre en 2025

Le programme de rachat d’armes s’ouvre en 2025
Le programme de rachat d’armes s’ouvre en 2025

À la veille de la commémoration du massacre de Polytechnique, Ottawa annonce la mise en place, début 2025, de la première phase du programme de rachat d’armes à feu et l’ajout de 324 modèles à la liste des armes prohibées à partir d’aujourd’hui.

Depuis début novembre, un projet pilote du programme de rachat axé sur quatre acteurs de l’industrie a discrètement permis au gouvernement de récupérer un « petit nombre » d’armes à feu prohibées en collaboration.

Plus de 14 000 armes à restituer

Le gouvernement estime qu’il y a au moins 14 521 armes à feu à autorisation restreinte en circulation à travers le pays qui devraient être restituées au gouvernement pour être retirées, comme des armes de poing ou des fusils d’assaut.

Le programme de rachat sera étendu aux propriétaires individuels à une date encore indéterminée début 2025. Ces propriétaires recevront une communication leur indiquant la procédure à suivre ainsi que le montant qui leur sera proposé en échange.

Pour l’heure, les propriétaires bénéficient d’une période d’amnistie qui doit prendre fin en octobre 2025, délai qui a déjà été prolongé par le passé et qui pourrait l’être à nouveau.

Armes en Ukraine

Présent à la conférence de presse à Ottawa, le ministre de la Défense Bill Blair a annoncé que les armes « faites pour la guerre » rendues au gouvernement pourraient être restituées à l’Ukraine.

“Ils ont confirmé qu’en effet certaines des armes incluses dans nos programmes leur seraient utiles”, a déclaré M. Blair.

Ottawa prévoit de donner aux détaillants le choix s’ils veulent rendre leurs armes à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour qu’elle soit démantelée ou à l’Ukraine pour lutter contre l’invasion russe.

Dans les deux cas, M. Blair a assuré que les propriétaires seraient correctement indemnisés.

La frontière inquiète

Une proportion très importante des armes illégales présentes au Canada proviennent des États-Unis, selon les chiffres de la GRC.

«Quand le Premier ministre et moi sommes allés à Mar-a-Lago […] La semaine dernière, le premier ministre a fait part de nos inquiétudes absolues quant à l’entrée d’armes illégales par la frontière américaine», a indiqué le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc.

 
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