S’il faut désormais payer pour se promener sur les sentiers damés de la vallée de la Clarée, l’obligation n’est que timidement annoncée. Matérialisée par un simple morceau de papier A4 plastifié et agrafé à la cabane des pisteurs du camping Névache, la communication autour de la nouvelle tarification n’est pas immédiatement évidente. Et c’est sûrement volontaire ; le - pour ceux qui pratiquent des activités nordiques (hors ski de fond) de s’habituer à l’idée du payant et d’en comprendre les bénéfices. Si la loi Montagne a introduit « le forfait ski de fond » dans les mœurs des skieurs de fond depuis 1985… pour les randonneurs en revanche, le « pass évasion » est totalement inédit. Que le promeneur de chien se rassure, aucun agent municipal en charge du domaine skiable ne le poursuivra contravention en main. Mais on pourrait lui demander de changer d’itinéraire, par respect pour les autres usagers et par respect pour les dameuses.
Tout le monde dans le même bateau
Avec ce nouveau produit commercial, Nordic Alpes du Sud et les communes partenaires souhaitent avant tout renflouer leurs caisses et privilégier les pratiquants d’activités nordiques qui ont besoin d’une piste aménagée pour s’adonner à leurs loisirs (ou à leur travail). dans le cadre d’une sortie encadrée par un professionnel). « Cela me semble logique. Il n’y a aucune raison pour que les fondateurs soient les seuls à payer pour tout le monde. A partir du moment où l’on emprunte un itinéraire balisé, damé, sécurisé, cela veut dire qu’il y a des coûts de production, des coûts d’exploitation, des investissements. Ce n’est pas gratuit», observe Marc, un skieur de fond originaire de Névach qui profite de sa retraite pour glisser presque tous les matins durant l’hiver. Et si Marc souhaite partager le sentier avec des fatbikes ou avec des randonneurs, il souhaite aussi et surtout partager les frais de mise en service.
« Je ne suis pas d’accord. Tout est payant. La luge et les raquettes font partie de notre vie à la montagne, de notre patrimoine. Nous n’allons pas tout payer, tout le -. A quoi servent nos impôts ? », demande Michelle, venue spécialement de Briançon profiter des balades en fond de vallée à la Clarée avec ses petits-enfants et qui n’imagine pas un instant devoir contribuer « pour tout et n’importe quoi. Cela suffit.