Des personnages déformés et ludiques, pop et pétillants et pop art, voilà ce qui fait Keith Haring un artiste emblématique du New York des années 1980, période d’effervescence culturelle unique. L’homme qui détestait les standards et l’aspect commercial de son travail s’est libéré en créant son propre univers, toujours très engagé – que ce soit contre le sida, le racisme ou les ravages de la drogue. Loin de toute vanité liée à sa notoriété, Keith Haring a popularisé son art grâce à la ville et à ses murailles, sur lesquelles il peint ses personnages joyeux et émouvants. Élevé par ses amis prodiges tels que Basquiat ou Andy Warholil a largement participé au rayonnement de la culture new-yorkaise dans les années 1980. Fan de dessin, Haring aime également photographier et pratiquer le collage au cœur du métro. Lorsqu’il a succombé au VIH en 1990, son héritage s’est poursuivi. Désormais, les marques reprennent ses formes caractéristiques sur différents objets dérivés. Ce mois de décembre, son travail est exposé à deux adresses : à la galerie 75 Faubourg et à la galerie Gradiva.
Deux expositions en une
Pas moins de deux espaces étaient nécessaires pour permettre au public de découvrir la passion du artiste de rue pour les arts premiers et la culture antique… Une sélection de plus de 70 œuvres est actuellement présentée dans les murs de la galerie 75 Faubourg et de la galerie Gradiva, à Paris. Parmi eux, on retrouve des masques, des sculptures, des peintures, ainsi que divers objets et terres cuites. Entre enjeux contemporains et fascination pour les médias traditionnels, Keith Haring a également été marqué par les progrès technologiques de son époque. Son œuvre est ainsi rythmée par une iconographie mêlant motifs ancestraux, visions postmodernes et science-fiction. Si son œuvre est essentiellement connue pour ses personnages colorés aux traits noirs, on découvre ici d’autres médiums utilisés par Haring tout au long de sa carrière. L’occasion de découvrir un nouveau regard sur l’un des artistes les plus célèbres de ces dernières décennies.
Keith Haring, Techno Primitivean exhibition on view until October 14 at Galerie 75 Faubourg 75, rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris and at Galerie Gradiva 9, quai Voltaire, 75007 Paris.