Les électeurs de la première circonscription des Ardennes éliront dimanche leur député lors d’une élection partielle. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, s’est déplacé dans les Ardennes ce mercredi 4 décembre 2024 dans le cadre de la campagne du second tour du candidat de son parti, Jordan Duflot, arrivé largement en tête. Il était l’invité d’ICI 12/13.
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Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, était dans les Ardennes ce mercredi 4 décembre pour soutenir Jordan Duflot, qualifié pour le second tour de l’élection législative partielle dans la première circonscription.
La candidate du RN est arrivée très largement en tête du scrutin, marqué comme de nombreuses élections partielles par une faible participation (seulement 30 % des votants ont voté). Il affronte Lionel Vuibert, candidat sans étiquette politique. Ce dernier a été député de 2022 à 2024, au sein du groupe Renaissance, et a revendiqué lors des élections législatives de 2022 son appartenance à la majorité présidentielle.
Jordan Bardella a répondu aux questions de notre journaliste Layla Landry à la mi-journée, dans ICI 12/13 Champagne-Ardenne. Alors que deux motions de censure sont examinées ce mercredi à l’Assemblée nationale, qui pourraient conduire à une censure du gouvernement Barnier, l’eurodéputé s’est également exprimé sur la politique nationale.
Jordan Bardella : « Parce qu’il faut se mobiliser face à une politique gouvernementale toujours plus brutale et qui prévoit, à l’heure où nous parlons, de définancer la santé, de désindexer les retraites de l’inflation, d’augmenter les taxes sur l’électricité. Le Rassemblement national est évidemment opposé à cette politique.
Nous avons le premier groupe à l’Assemblée nationale. Notre candidat ici dans les Ardennes, Jordan Duflot, est arrivé premier au premier tour. Il a toutes les chances de gagner. Et il faut garder ce groupe à l’Assemblée nationale puissant, important, pour défendre nos compatriotes et notamment nos retraités, nos compatriotes les plus modestes.
Je suis venu le soutenir et j’appelle évidemment nos compatriotes à voter dimanche.»
Jordan Bardella : « C’est la raison pour laquelle je suis ici. Je suis venu dire que rester chez soi dimanche pour ce second tour ou ne pas voter, c’est donner directement ou indirectement la parole à Emmanuel Macron, au candidat d’Emmanuel Macron qui fait face à notre candidat. Donc dimanche, il faut voter patriotique. J’appelle évidemment nos électeurs à se rassembler et à leur dire que j’ai besoin d’eux.
Quant aux abstentionnistes, je les exhorte à venir en aide à la victoire. Parce qu’en réalité, nous avons besoin d’une voix à l’Assemblée qui défende les Ardennes, qui défende nos traditions, qui défend le pouvoir d’achat des classes populaires, des classes moyennes, qui défend nos entreprises, qui défend le patriotisme économique. Tout cela face aux dangers représentés par la gauche et à la politique de plus en plus dure menée par le gouvernement Barnier-Macron.»
Jordan Bardella : « Nous avons déposé notre propre motion de censure. C’est celui de gauche qui sera soumis au vote étant donné qu’il a recueilli le plus de signatures. Nous voterons la censure car c’est un défi de la part du gouvernement.
Très sincèrement, je ne peux pas, avec ma mouvance politique, avec Marine Le Pen, laisser passer un budget qui prévoit d’augmenter les impôts de 40 milliards d’euros, qui veut désindexer les retraites, augmenter les taxes sur l’électricité ou le remboursement des médicaments. Ce n’est pas possible.
L’État doit être exemplaire. Et le gouvernement doit évidemment aussi prendre en compte le RN, qui est le premier groupe à l’Assemblée, et entendre nos lignes rouges.»
Jordan Bardella : «Je ne suis pas au pouvoir et le Rassemblement national, depuis cinquante ans, n’a jamais exercé de responsabilités. Je ne suis donc pas responsable, avec mon mouvement politique, de ce que vous qualifiez de chaos ou d’incertitude.
C’est Emmanuel Macron qui a plongé le pays dans l’incertitude, en me privant de majorité pour accéder à Matignon l’été dernier et m’allier au Nouveau Front populaire de Jean-Luc Mélenchon.
Mais je pense que l’incertitude viendra de ce budget. Je veux protéger le pouvoir d’achat de mes compatriotes. Il faut aussi protéger la croissance et nos entreprises qui ne peuvent pas voir le coût du travail augmenter comme le souhaite Michel Barnier.
Donc si un nouveau gouvernement est nommé, nous nous mettrons autour de la table et nous reprendrons très rapidement la discussion budgétaire.»