Après avoir passé deux jours à Lyon, une quarantaine de taxis de Haute-Loire ont manifesté ce mercredi au Puy-en-Velay, devant la CPAM, la préfecture et l’hôpital Emile-Roux.
Les taxis contestent le projet de nouvel accord prévu pour 2025. Afin de faire des économies, la CNAM propose de baisser le prix de certains trajets médicaux. « Le transport sanitaire représente 90 % de notre chiffre d’affaires en milieu rural », défend Eric Tavernier, président du syndicat des artisans taxis (SAT).
Ce que prévoit la future convention
Cet accord vise à encadrer le transport médical des patients vers les hôpitaux pour des soins de suivi (chimiothérapie, radiothérapie, dialyse, etc.) ou simplement des consultations dans une profession déjà très réglementée. « L’aller serait payant, pas le retour, qui serait pour notre pomme. Et ils ne veulent plus payer notre - d’attente, qui est souvent de deux heures. Depuis 2008, nous faisons des réductions. Ils veulent épargner encore plus. Ils vont créer du chômage parce que nos entreprises ne tiendront pas le coup.»
Johane Bonnet, taxi à Fay-sur-Lignon, proteste. « C’est un manque de compréhension de la réalité du terrain. Ils veulent économiser sur les transports alors que ceux-ci ne représentent que 3% du budget de la Sécurité sociale.»
Le programme de l’événement
Ce mercredi, les taxis sont partis à 6h30 du parking poids lourds d’Aiguilhe. Ils ont rejoint en convoi le quartier de la Sécurité Sociale où ils ont bloqué la rue, distribuant des tracts et signant des pétitions.
Une délégation devait être reçue à 10 heures à la CPAM. Après cet entretien, les taxis manifesteront devant la préfecture puis à l’hôpital Emile-Roux avant de regagner certainement le bâtiment de la Sécurité sociale vers 14h30 pour une nouvelle journée d’action.