Parmi les nombreux combats menés par FO dans les secteurs sociaux et médico-sociaux, celui de l’éducation des enfants handicapés fait partie d’une nécessité et d’une priorité. Pour le syndicat, l’Etat doit prendre ses responsabilités et lui fournir les moyens, tant humains que financiers. Une pétition est en ligne.
Alors que ce mardi 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées, le syndicat Force ouvrière de l’Aude a tenu à rappeler que toutes ses forces sont réunies pour que la scolarité soit adaptée aux besoins de chaque élève en situation de handicap. Aussi, force est de constater, comme le souligne Jacques Vieules, secrétaire départemental Fnec-FP-FO, que « Le handicap des enfants n’est pas pris en compte à la hauteur qu’il devrait l’être. L’État doit apporter à ces enfants les soins nécessaires en fonction de leur handicap, puis voir dans quelle structure est la mieux adaptée. Ils peuvent aller à l’école aujourd’hui, nous aimerions les mettre tous ensemble !
A La Gravette à Carcassonne, il manque 35 heures d’accompagnement pour les enfants en situation de handicap…
Christelle Arator, secrétaire départementale du Snudi-FO, en profite pour évoquer la problématique du manque d’AESH où, à l’école de la Gravette à Carcassonne par exemple, « Ils n’en ont pas les moyens. Les parents des élèves ont dû intervenir auprès du directeur académique. A La Gravette, il manque 35 heures d’accompagnement pour les enfants en situation de handicap… A vouloir faire une école inclusive pour économiser de l’argent, ces enfants ne sont pas bien pris en charge !
Dans l’Aude, le Syndicat départemental de l’action sociale (Sdas 11) Force ouvrière se dit inquiet « la politique actuelle qui fragilise et précarise le secteur social et médico-social associatif ». Les membres du conseil du Sdas 11, Michel Delpech et Arnaud Lorin poursuivent le« L’inclusion éducative, qui est une telle mystification que nous voulons la mettre en place parce qu’elle veut se faire sans les ressources humaines et financières nécessaires. Cela ne fonctionnera pas non plus sans nous !
Retrait de l’acte 2 de l’école inclusive
« Dans l’enseignement primaire dans l’Aude, il manque 150 places en Institut Médico-Educatif, soit 150 enfants qui sont privés d’éducation et d’accompagnement »ajoute François Doriath, secrétaire départemental de la Fnec-FP-FO et membre de la commission MDPH. Depuis plusieurs semaines, le syndicat Force ouvrière a mis en ligne une pétition pour réclamer une scolarité adaptée aux besoins de chaque élève. Il faut « la défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux, le retrait du décret visant à généraliser l’externalisation des ESMS, le recrutement des enseignants spécialisés et des AESH, le retrait de l’acte 2 du la scolarisation inclusive, l’abandon du PAS et du PIAL… Ainsi que la reconnaissance, la sécurité et la revalorisation de tous les professionnels liés à l’éducation des élèves handicapés ». Il y a déjà plus de 6 000 signatures…