Par
Éditorial Paris
Publié le
3 décembre 2024 à 7h46
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Il a été corrigé. Le tribunal administratif de Paris a désavoué une étudiant en droit de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, qui contestait la légalité de la sanction qui lui avait été infligée en juin 2023 après avoir effectué des « flips » et « passé son doigt autour de la culotte » d’une camarade victime de violences sexuelles dans le passé.
« Des actes commis en dehors de l’université »
Pour ces faits, le requérant a bénéficié d’une exclusion simple avec sursis de dix-huit mois, mais il a préféré saisir la justice pour faire censurer cette « sanction disproportionnée », qui reposait sur des faits présentant « un personnage menteur « . “Ils ne risquent pas d’être qualifiés d’agressions sexuelles”, a estimé son avocat.
“Les événements se sont déroulés en dehors de l’université et n’ont aucun lien avec le fonctionnement de l’établissement”, a expliqué le conseil parisien. Si les faits litigieux ont pu perturber le fonctionnement de l’université, c’est grâce au choix de Mme X. de leur donner une large publicité. » La procédure suivie par la Sorbonne « n’a été précédée d’aucune enquête préliminaire » et a exposé son client à « une vindicte ce qui a porté atteinte à sa dignité», s’est également plaint l’avocat de cet étudiant alors en première année de licence.
Son client a critiqué l’université pour avoir fait « utilisation opportuniste »de son pouvoir disciplinaire pour exercer une « vengeance contre son père ». L’étudiant souhaitait donc que le tribunal administratif de Paris « intimide » l’université de « publier » le jugement « au sein de l’université et sur son espace intranet » : la sanction qui le frappe avait en effet déjà été publiée « de manière anonyme » aux mêmes endroits.
L’étudiant a reconnu les faits
« Le fait que MX ait été élu du syndicat Puls – dont [le requérant] affirme qu’il entretenait une inimitié avec son père – et directeur du département de langues de l’université, au capacité de nuisance élevéen’est pas susceptible en soi de constituer une raison objective de remettre en cause son impartialité», commence par évacuer le tribunal dans un jugement daté du 2 octobre 2024, qui vient d’être rendu public.
La décision précisait également que l’étudiant en droit avait « reconnu » avoir « enroulé son doigt autour du côté de la culotte » de sa victime et que ce geste avait « provoqué le départ précipité » de cette dernière de la « fête » qu’il avait organisée. chez sa mère le 24 février 2023. « Ce geste, compte tenu de son caractère inapproprié avec ses répercussions possibles pour Mme.
« Les faits allégués concernent deux étudiants universitaires et ont étéconséquences sur la scolaritéde Mme Ces faits ont amené plusieurs étudiants à prendre parti pour ou contre M. XXX. »
L’étudiante, de son côté, avait déclaré que son ami avait commencé à la « baiser » alors qu’elle lui tournait le dos, avant de « glisser sa main dans son pantalon » et de « baisser sa culotte à deux reprises ». « Ces faits, non consentis, ont été à l’origine de insomnie et crises d’angoisse ainsi qu’une modification du protocole médicamenteux prescrit par son psychiatre », constate le tribunal administratif de Paris.
Une version « changeante » de la victime
Pour sa défense, le requérant avait avancé la version « changeante » de son accusatrice et l’avait expliquée par « son consommation d’alcool et de drogues» et « des actes antérieurs de violences sexuelles dont elle a été victime ». “Il s’appuie également sur des attestations de personnes présentes, dont celle établie par un autre participant qui, jouant à des jeux vidéo au moment des faits, indique “ne pas avoir vu ou entendu quoi que ce soit de suspect qui aurait pu l’interpeller”, résume en quelques mots le tribunal administratif de Paris.
Mais « si […] MS. […] donner une interprétation « disproportionnée » des faits et aurait varié dans sa description de M. la matérialité des faits », retient-il.
” De plus […]MX – qui n’en profite pas […] qu’une relation amicale avec la personne concernée […] – entendu plusieurs foiss’excuserpour son comportement, dès le début de la pièce de Mme. « Cela ressort aussi des termes systématiques […] de MX qu’il avait entendu « tester les limites » avec Mme.
Enfin, si l’étudiante en droit a soutenu que ces faits ne pouvaient être qualifiés d’agression sexuelle dans la mesure où l’étudiante a « retiré » sa plainte pénale, cette qualification « n’a pas été retenue par la commission de discipline » et son argument est donc « inefficace ». Il avait jusqu’au 2 décembre 2024 pour faire appel du jugement.
/ED (PressPepper)
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