Par Henry Renoul pour Le Salon beige :
Pas moins d’une trentaine d’intervenants, chacun dans leur domaine, ont présenté leur intérêt pour le patrimoine religieux du département/diocèse de Vendée lors d’une conférence de trois jours les 28, 29 et 30 novembre. Ces rencontres ouvertes par Éric Ghérardi, président du CIEM, et co-présidées par Monseigneur Jacolin, évêque de Luçon et Alain Leboeuf, président du département, se sont tenues à l’Institut catholique d’enseignement supérieur de Vendée et à l’évêché pour la dernière matinée. Le thème du patrimoine religieux « Bien commun » a guidé toutes les interventions. 400 personnes ont assisté à cette manifestation du patrimoine vendéen.
Sous le titre des États généraux initiés par la conférence des évêques de France, tous les aspects de la conservation du patrimoine chrétien dans une société en voie de déchristianisation ont été abordés, notamment dans la perspective de la réouverture de Notre-Dame de Paris. Notamment l’aspect financier de l’entretien et de la conservation des églises, la responsabilité des communes, en ces - de restrictions budgétaires et de recherche d’économies financières. Avocats et fiscalistes, financiers (Fondation du Patrimoine) et protecteurs (Monuments Historiques) ont apporté leur savoir aux curés et élus en exercice, et à la plupart des moyens publics et privés à mettre en œuvre. Parmi les nombreux prêtres présents, les pères Alexandre Robineau et Carl Bassompierre ont évoqué la vie d’un prêtre aux nombreux clochers, tant par la faute des nouvelles communes que par les regroupements de paroisses.
Parallèlement à un quasi-inventaire du patrimoine religieux vendéen – objets liturgiques, patrimoine funéraire, vitraux, peintures, orfèvrerie, patrimoine textile, clocher, orgues, maritime, immatériel et même contemporain – les intervenants se sont attachés à mettre en valeur le dimension principalement spirituelle de tous ces patrimoines, créés, construits, embellis et préservés « ad majorem dei gloriam ». Malgré les destructions opérées en Vendée Militaire (Bocage Vendée, Mauges, Pays de Retz et Loroux-Bottereau et Bressuirais) par les Colonnes Infernales de Turreau, les acteurs actuels ou passés de la connaissance et de la conservation ont recensé un riche patrimoine : Laurent Blanchard, Alain Delaval, Benjamin Carcaud et Solen Peron-Bienvenu (commissaires), Louis Cazaubon (paysage), Céline Belzic (funérailles), Anne Billy (vitraux), Julien Boureau et Marie Fery (peintures), Christian Gendron (orfèvre), Claire Durand (textiles), Cyril Longin (documentaire), Arnaud Jaulin (campanaire), Guillaume Marionneau (orgue), Jean-François Henry (maritime), Paul Craipeau (musique et hymnes) et Jacques Sandrot (mobilier et contemporain).
En avant-première de la publication prévue des actes de ce colloque, Recherches vendéennes, l’annuaire de la Société d’Émulation de la Vendée, co-organisatrice du Colloque, publie dans son édition n° 29 de 2024 à cette occasion un premier une partie des contributions de cette conférence. Il peut déjà être obtenu auprès du SEV, 14 rue Haxo BP 34, 85001 La Roche-sur-Yon Cedex
Cette conférence a débuté la première soirée par une messe célébrée en l’église Saint-Louis par Mgr Le Gall, archevêque émérite de Toulouse et s’est terminée le samedi 30 novembre par une visite de la cathédrale et du cloître de l’évêché de Luçon sous la houlette de Sabine. de Villiers, Olivier Salmon et Christian Gendron. Manquait le concepteur avec Thierry Heckmann et Gil de Guerry de cette magnifique et riche conférence, Dominique Souchet, retenu au lit par une maladie inattendue !
Henri Renoul
Le cloître de l’évêché de Luçon
Notre-Dame de l’Assomption Cathedral
Il avait fait l’objet d’un exercice de sécurité incendie la veille de la conférence.
Addenda
Le Père Renaud Bertrand, président de la Commission d’Art Sacré de Vendée, demande des éclaircissements :
« Pour information, l’initiative du projet vient de la Commission Diocésaine d’Art Sacré. Et nous avons commencé à réaliser le projet Dominique Souchet et moi il y a 15 mois. De retour de Paris des rencontres d’art sacré, j’ai soumis l’idée à Dominique. Ensuite, nous avons formé un comité de pilotage ensemble… avec l’ICES également et la CAOA. »
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