La France est le deuxième marché européen pour le site de commerce en ligne d’origine chinoise Temu, avec 12 millions de destinataires par mois, derrière l’Allemagne, a-t-il révélé lundi, obligée par l’Union européenne d’être plus transparente.
Fin octobre, le PDG de La Poste, Philippe Wahl, déclarait que les plateformes Temu et Shein représentaient désormais 22 % des colis du groupe, soit un point de plus que celles gérées pour Amazon et alors qu’elles pesaient « moins de 5 % il y a cinq ans ». »
D’avril à fin octobre, Temu a enregistré « une moyenne de 93,7 millions de bénéficiaires mensuels dans l’Union européenne », annonce ce lundi le groupe dans un communiqué. Ses plus grands marchés : l’Allemagne, avec 16,3 millions de destinataires mensuels, suivie par la France (12 millions), l’Italie (10 millions), la Pologne (9,6 millions) et l’Espagne (9,4 millions).
La plateforme a publié lundi « son premier rapport de transparence pour l’Union européenne », contrainte par le nouveau règlement européen sur les services numériques (DSA) qui s’applique aux très grandes plateformes.
Temu, qui connaît une croissance fulgurante en Europe grâce à une stratégie de prix bas, est la version internationale du mastodonte chinois du e-commerce Pinduoduo, né en 2015. Il propose une multitude de produits : vêtements, jouets, décoration, outils, produits de haute qualité. -technologie…
En juin, la Commission a demandé des informations à Temu et Shein afin de vérifier leur respect des règles européennes en matière de protection des consommateurs, les interrogeant notamment sur les mesures qu’ils mettent en œuvre pour permettre la déclaration des produits illégaux.
D’autres demandes concernent des interfaces trompeuses (« dark patterns ») qui permettent de manipuler le comportement des utilisateurs, la protection des mineurs, la transparence des systèmes de recommandation de produits, ou encore la traçabilité des vendeurs sur ces plateformes.