Par
Philippe Roudeillat
Publié le
2 décembre 2024 à 12h15
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Il est scientifiquement établi que les gaz à effet de serre (GES) sont à l’origine du réchauffement climatique. Aussi, pour les limiter, il est bon de connaître quelles en sont les principales sources. Grâce à un diagnostic réalisé dans le cadre de la construction du Plan d’action climat et énergie de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), on sait désormais quels secteurs sont responsables des principales émissions sur la commune. Les chiffres pris en compte dans le cadre de ces travaux datent de 2019.
La mobilité sur la plus haute marche du podium
En numéro « Un », loin devant les autres, et sans trop de surprises sachant que les secteurs industriels et agricoles sont très peu présents sur le territoire, on retrouve mobilité. Ils représentent à eux seuls 58 % des émissions de GES du territoire, partagés entre le fret routier (30 %) et la mobilité personnelle (28 %).
Ces 58 % correspondraient à 266 kilotonnes (kt) d’équivalent CO2 (CO2eq). « Cela équivaut à 266 000 vols aller-retour Paris-New York pour une personne », indique le diagnostic.
Consommation énergétique des bâtiments
Sur la deuxième marche du podium, monte le consommation d’énergie des bâtiments avec 26% des émissions de GES du territoire avec 100 ktCO2eq.
« En 2019, la consommation énergétique résidentielle s’est élevée à 404 710 MWh, cela représente l’utilisation de 27 000 véhicules électriques pendant un an », indique le diagnostic. Le chauffage ne représenterait pas moins de 60 % de cette consommation totale.
Consommation de biens et de nourriture.
Enfin, 3ème et dernier secteur à l’origine des émissions de GES du territoire : la consommation de biens et nourriture. Ils sont à l’origine de 16 % de ceux-ci, soit 75 ktCO2eq.
Saint-Germain au-dessus de la moyenne française
Ce diagnostic nous apprend deux autres choses intéressantes. Tout d’abord, l’empreinte carbone moyenne par habitant est estimée à 10,3 tonnes CO2eq. Les Saint-Germain ont donc une empreinte carbone supérieure à la moyenne française estimée à 8,9 tonnes CO2eq.
Ensuite, que « la forêt représente aujourd’hui un puits de carbone estimé à 28 500 tonnes CO2eq (sans tenir compte des impacts des incendies de forêts, du déclin du massif, etc.) ».
Une fois ce diagnostic établi, il apparaît donc que les trois secteurs les plus émetteurs de GES sont « essentiels pour la décarbonation de Saint-Germain-en-Laye, auxquels on peut ajouter la construction de bâtiments et de routes en pensant à plus long terme ». . terme », soulignent les auteurs du diagnostic.
Et c’est ce qu’entend faire la commune de Saint-Germain-en-Laye. Engagée depuis plusieurs années dans des projets de développement durable et ayant signé l’accord des maires pour le climat et l’énergie, la Ville s’engage à réaliser neutralité carbone à l’horizon 2050.
La Ville s’engage pour 2030 et 2050
« La Ville va s’engager sur deux échéances, 2030, parce que ce n’est pas si loin, et 2050. Pour 2030, nous nous engageons à essayer d’atteindre -52% d’émissions de gaz à effet de serre au total, -25% de consommation d’énergie, et + 25% en énergies renouvelables. »
Objectif : -88% pour les GES
Pour 2050, les objectifs de réduction sont de -88% pour les GES, -49% pour la consommation d’énergie et +60% pour les énergies renouvelables.
Ces chiffres sont à relativiser avec le contenu du diagnostic indiquant que la part de la consommation énergétique couverte par les énergies renouvelables et de valorisation (EnR&R), « est de l’ordre de 5 %, répartie essentiellement entre biomasse et énergie géothermique (2021), cela représente 426 tCO2eq. »
Les Saint-Allemands devraient prochainement avoir en main le Plan d’Action Climat Energie qui détaille les actions et les moyens que la Ville compte déployer pour atteindre ses objectifs.
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