Erreur du destinataire. Un gardien de la maison d’arrêt de Brest (Finistère) a découvert ce samedi un paquet de médicaments initialement destiné à un détenu, dans son cabinet, rapportent Ouest-France et France 3 Finistère.
L’employé de la prison a découvert le colis alors qu’il commençait à travailler, à 6h30, sur le rebord de la fenêtre de son bureau. A l’intérieur se trouvaient quelques grammes de cannabis, trois téléphones portables, deux paires d’écouteurs et deux chargeurs, indique Ouest-France.
Selon le délégué syndical FO-Pénitentiaire à Brest, Reynald Cochennec, ce colis illicite a été distribué par un drone, piloté par des pilotes présents à l’extérieur de la prison. “Depuis mi-2024, ces livraisons par drones remplaçaient les projections” dans les zones de promenade, explique-t-il. Et d’ajouter : “Là, ils se sont trompés de guichet, mais d’habitude, ils livrent les détenus directement.”
Après la découverte de ce colis livré par erreur à un de leurs collègues, les gardiens de la maison d’arrêt de Brest ont également retrouvé deux colis supplémentaires.
De la cocaïne et de l’héroïne ont également été trouvées sur deux détenus. De quoi faire dire au syndicat pénitentiaire que des colis entrent quotidiennement dans l’enceinte de la prison.
«C’est une préoccupation pour nous. Nous avons déjà retrouvé un couteau en céramique dans un colis, des couteaux opinel dans la cellule…», explique le délégué syndical Ufap-Unsa Thierry Labro, qui déplore des «pathologies» et des «problèmes de comportement» chez les détenus, dus à la consommation de drogues dures.