Antoine Griezmann, toujours la tête en bas – .

Antoine Griezmann, toujours la tête en bas – .
Antoine Griezmann, toujours la tête en bas – .

On pourrait y réfléchir encore plusieurs jours et peut-être ne jamais trouver la réponse à cette question à 100 000 euros : que recherchait Didier Deschamps lorsqu’il a décidé de titulariser Antoine Griezmann à ce poste d’ailier droit, ce lundi contre la Belgique (victoire 1-0) ? On se creuse la tête, on retourne le problème dans tous les sens et on cherche une raison valable, du moins d’un point de vue offensif, on n’en trouve pas.

Alors que le sélectionneur de l’équipe de France avait travaillé ces derniers jours sur une formation en 4-4-2 en losange quasiment taillée sur mesure pour le numéro 7 avec un rôle de leader en soutien des attaquants, il a finalement surpris tout le monde en optant pour un 4-3-3 qui a conduit le champion du monde à évoluer sur un côté. Cela ne lui était plus arrivé en sélection depuis octobre 2021, un soir de victoire contre l’Ukraine. C’est ce lundi matin, alors qu’il était dans sa chambre, que « Grizou » a appris la nouvelle par la voix de son entraîneur « Je lui ai dit : vas-y coach, on y va, je suis là pour toi et pour l’équipe », a-t-il révélé après le match.

Loin du trafic, du coeur du jeu, là où il excelle habituellement et où il peut être influent, en temps normal, Griezmann était à l’image de son début d’Euro : un joueur devenu en Allemagne l’ombre de lui-même et tellement décevant au regard de ses standards habituels. Même s’il n’a pas été aidé par cet étrange choix tactique, il faut le reconnaître.

Mais alors, quel rôle pour l’avenir ?

L’attaquant de l’Atlético de Madrid avait été piqué au vif par son entraîneur qui était prêt à se passer de ses services contre la Pologne. Un choix qu’il a eu du mal à digérer, ayant du mal à cacher son spleen. Mais la réponse apportée ce lundi à Düsseldorf n’a pas été à la hauteur des séances réalisées plus tôt dans la semaine. Exilé sur son flanc, on l’a vite senti déconnecté de ses partenaires à ce poste trop éloigné de la surface.

Souvent dos au but et pas assez trouvé, il a tenté de sortir de cette zone en venant s’insérer dans l’axe pour toucher le ballon, retrouver des sensations. Mais à l’image de cette frappe du pied gauche totalement écrasée et stoppée par Casteels (10e), ou cette occasion foirée à l’entrée de la surface (65e), ses choix ont été trop imprécis et ont manqué de justesse, alors qu’il est connu pour sa qualité technique. « C’était très différent de d’habitude, avouait le numéro 7. J’ai essayé de faire des appels en profondeur, de gérer les latéraux. J’ai essayé de m’adapter car je ne suis pas un ailier qui va faire du un contre un. » C’était évident…

Le vice-capitaine a tenté de combiner dans son couloir avec Jules Koundé, de jouer à une touche pour accélérer le jeu comme il sait si bien le faire habituellement, mais là encore on l’a senti maladroit et pas dans le bon ton (27e). S’il fallait trouver une raison qui a poussé Deschamps à l’installer sur le côté droit, c’était peut-être dans sa capacité à venir aider son latéral afin de bloquer le très remuant Jérémy Doku. Généreux, il n’a pas non plus tout bien fait, écopant même d’un carton jaune pour un tacle tardif sur l’ailier de Manchester City, qui a débouché sur un coup franc très dangereux dévié sur sa ligne par Maignan (23e).

Totalement déporté sur ce couloir, comme seul et loin de tout, Griezmann a une nouvelle fois donné l’impression de chercher sa place, ses repères dans ce collectif français. Lors de la préparation, Didier Deschamps avait avoué chercher encore le meilleur rôle à confier à son homme de base. Après le match de ce lundi, le sélectionneur n’est pas plus avancé. « Peu importe où je suis, je me donnerai à 100% », a expliqué le gaucher. Le cas Griezmann devient néanmoins un véritable point d’interrogation pour la suite…

 
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