Récemment nommée, Lysanne Landry prépare la rentrée scolaire, notamment avec l’arrivée des élèves de quatrième secondaire. Le nouveau directeur, qui connaît bien Chambly, apporte également plusieurs idées.
Chambly est loin d’être une terre inconnue pour Lysanne Landry, la nouvelle directrice de l’école secondaire de la ville. « J’étais déjà directeur de l’école De Bourgogne ! En arrivant ici au printemps, j’ai rencontré des élèves avec qui j’avais travaillé lorsqu’ils étaient à l’école primaire.
Cependant, le directeur devra faire face à une situation nouvelle à la rentrée prochaine, puisque l’établissement intégrera pour la première fois des élèves de quatrième secondaire avant ceux de cinquième secondaire l’année suivante. « Dans notre jargon, nous appelons cela le vieillissement de nos étudiants. Un des premiers défis est déjà de déménager tous nos équipements dans le nouveau bâtiment alors que celui actuel est en rénovation, précise Lysanne Landry. Aussi, nous devrons accueillir des élèves de quatrième secondaire. Cependant, j’ai déjà de l’expérience dans ce domaine, puisque j’étais auparavant à l’école du Grand-Coteau, une école plus petite, mais qui accueillait tout de même la première année du secondaire jusqu’à la cinquième année. Cette expérience est un atout pour accompagner les directeurs adjoints et les enseignants dans les prochaines épreuves ministérielles et la certification des études. »
Projets éducatifs spéciaux
Cette grande nouveauté n’empêche pas d’autres de se manifester. Ainsi, le nouveau directeur souhaite se tourner vers des services éducatifs spécifiques. « Dès l’année prochaine, nous enrichirons notre offre avec davantage de groupes multisports. Nous ouvrons également un projet d’art et d’installation. Du côté scientifique, ce sera statu quo Mais l’idée sera de créer de nouveaux projets pédagogiques spécifiques. Nous disposons de belles installations, notamment d’un local équipé d’une cuisine. Nous pourrions l’utiliser à moyen terme. Mais je travaille en collaboration. Les idées doivent aussi venir d’autres personnes. Pour ma part, je n’impose rien. »
A terme, des projets pédagogiques particuliers pourraient se retrouver sur le parcours éducatif de nombreux apprenants.
« L’objectif est qu’au moins 80 % de nos élèves soient intégrés à l’un de ces programmes, explique Lysanne Landry. Surtout, cela apporte un élément de motivation aux élèves. Ils peuvent se dire : “J’ai quelque chose de spécial et je bénéficie particulièrement d’un programme qui correspond à mes intérêts.” »
Plusieurs enfants et parents ont rapporté des incidents d’intimidation aux alentours des écoles de Chambly. La nouvelle directrice a décidé d’affronter le phénomène avec sa stratégie. « C’est un sujet prioritaire, on ne peut pas l’éviter. On a fait évaluer notre plan de contrôle par le conseil d’établissement. On a créé un projet pilote inspiré de l’ancienne opération Parents-Secours, qui fonctionnait il y a longtemps. On part du même principe, mais cette fois, c’est l’enseignant qui laisse la porte de sa salle ouverte pour écouter la personne intimidée. Si je suis victime, je peux venir en parler en toute sécurité. »
Une adaptation
L’école a même pensé à un ajout technologique. « C’est toujours difficile de parler à quelqu’un de ce genre de problème. Surtout si la victime ne veut pas être vue au bureau. On a donc créé un code QR pour remplir un formulaire en ligne, poursuit Lysanne Landry. De leur côté, les enseignants sont formés pour soigner leur communication et savent accueillir les élèves fautifs pour ne pas envenimer la situation. »
L’arrivée dans le nouveau bâtiment est une question à ne pas prendre à la légère, mais la directrice ne se limite pas à cela. « Quand on arrive dans une nouvelle école, il faut prendre le pouls de l’équipe. On ne vient pas en bousculant toutes les habitudes. C’est pourquoi on se donne un an pour bien apprendre l’environnement. Mais il faut déjà apprendre à vivre sur quatre étages, alors que l’école était sur un seul auparavant. De plus, les effectifs passent de 95 à 120, et les élèves, de 900 actuellement à 1 250 à la rentrée prochaine, pour atteindre 1 500 l’année suivante. Le but de nos préoccupations doit être la réussite des élèves. »
