comment expliquer le phénomène ? – .

comment expliquer le phénomène ? – .
comment expliquer le phénomène ? – .

Par

Mélissa Prow

Publié le

1 juillet 2024 à 18h24

Voir mon actualité
Follow Le Démocrate Vernonnais

Lors de l’ouverture de la saison touristique en avril dernier, Antoine Rousselet, vice-président de Son agglomération normande (Eure) une charge pour vous tourisme, indiqué avoir observé une forte augmentation des hébergements de courte durée sur le secteur.

Comment expliquer ce phénomène et comment la ville accompagne-t-elle les hôtes ? L’élu répond à nos questions.

Au début de la saison touristique, vous avez annoncé une augmentation de 20% des offres d’hébergement dans la zone SNA. Pouvez-vous confirmer ce chiffre ?

Nous sommes à une augmentation de 22% en deux ans, entre 2022 et 2024. On peut même parler de + 33 % en trois ans. C’est à peu près le même rythme sur ces trois années, avec une augmentation de 11 % par an.

Vernon a fait beaucoup de progrès et reste la ville avec la plus grande offre du territoire avec 688 lits. Les Andelys disposent de 642 lits et c’est à Giverny que c’est le plus concentréavec 330 lits.

Le seul endroit où nous nous inquiétons du surtourisme est Giverny. Pour le reste du secteur, nous sommes loin de la zone rouge.

Vidéos : actuellement sur News

On prend donc avec plaisir cette augmentation, elle est synonyme de revitalisation pour les villages les plus reculés. Il faut trouver le juste équilibre pour que la contribution extérieure ne devienne pas trop restrictive.

Comment expliquer cette augmentation ?

Il y a plusieurs explications. D’une part, la tendance à la consommation d’une tourisme vertdu « slow tourisme », avec la Seine à vélo, les excursions et la large offre culturelle de Monet à Giverny ou encore Château-Gaillard.

Il y a aussi des raisons financières, avec pas mal de personnes ouvrant leur maison ou une dépendance pour améliorer leurs revenus. Une autre raison, un peu plus gênante, est liée à la fiscalité. Les règles fiscales diffèrent selon que l’on loue meublé ou non, et sont plus avantageuses pour la location meublée.

Il y a des gens qui sortent leur bien de la location vide et le transforment en location touristique meublée. En utilisant des plateformes comme Airbnb, Booking ou Gîtes de France, c’est relativement facile et c’est plus avantageux fiscalement. Mais ce phénomène peut être préjudiciable à la contrepartie locative.

Quelques chiffres

Le territoire du SNA compte 424 hébergements soit 4 305 lits dont 304 meublés de tourisme, 19 hôtels, deux campings, 86 chambres d’hôtes et une résidence de tourisme. Il compte également 12 logements en attente de classement.
Sur l’ensemble du territoire, on note une hausse des logements de 33 % sur trois ans (depuis 2021) et de 22 % entre 2022 et 2024.
La commune avec le plus grand nombre d’offres est Vernon avec 101 logements (688 lits). Il s’agit de l’augmentation la plus significative. Le nombre de logements par commune est le suivant : 50 à Giverny, 38 à Vexin-sur-Epte, 34 aux Andelys, 20 à Pacy-sur-Eure, 12 à Saint Marcel et 15 à La-Chapelle-Longueville.

La fiscalité est grotesque car elle défavorise la location longue durée, elle crée une échappatoire fiscale sur l’hébergement touristique. Lorsque les règles ont été édictées, les choses étaient différentes.

Des interrogations subsistent au Sénat sur une réduction de cet avantage fiscal, mais elles ne sont pas énormes.

Au SNA, avez-vous commencé à réfléchir à ce que représente ce danger et à ce qu’il faudrait mettre en place ?

C’est ici compétence des communes il faut être prudent. Le danger n’est pas chez nous mais est déjà ailleurs. Dans l’Eure et sur le territoire SNA, la situation n’est pas tendue mais à Paris on s’est lancé dans la chasse aux Airbnb.

Le tourisme et son développement soulèvent des questions, notamment sur la manière de bien gérer le bien-être des territoires. Il est par exemple difficile de développer les activités de canoë dans l’Eure car les riverains ne souhaitent pas forcément voir ce développement touristique.

Nous pouvons comprendre leurs difficultés, notre rôle est donc de se développer sans que cela se fasse au détriment des habitants. Le pire exemple serait Venise (Italie), nous avons détruit une ville qui a perdu son âme pour devenir une usine à touristes.

Le développement du tourisme apporte aussi de bonnes choses. Par exemple, il amène des gens dans les villages…

C’est a propos de proportion ! Je vais parler d’un exemple que je connais, et qui est un bon exemple : La Chapelle-Longueville.

On constate effectivement une augmentation de l’hébergement touristique (15 offres contre deux il y a quelques années, NDLR), mais cela s’est fait proportionnellement au nombre de logements existants. C’est le rôle de la politique de réguler le marché et nous sommes en plein dedans.

Les hébergements sont répertoriés sur le site de l’office de tourisme, sinon comment soutenez-vous les hébergeurs du SNA ?

Le communication numérique permet, nous l’espérons, de consolider le réseau d’hébergements.

Nous mettons également en œuvre un évènement annuel de réunir les professionnels locaux, notamment les hébergeurs. Sans oublier les rendez-vous individuels sur place avec le représentant de l’hébergeur.

À l’avenir, nous devrons prendre des mesures pour sensibiliser les clients au développement durable et leur donner des conseils sur la manière d’orienter leur hébergement vers une voie moins polluante.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actualité.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le comité des fêtes a su honorer Saint Pierre – Le Petit Journal – .
NEXT un village entier dénonce sa conduite jugée dangereuse, le conducteur condamné