How did Perigueux vote?

How did Perigueux vote?
How did Perigueux vote?

Alors qu’à l’issue du premier tour des législatives, le RN est en tête dans les quatre circonscriptions de Dordogne, une ville a résisté à la vague bleu marine. La candidate, Nadine Lechon, n’est arrivée qu’en troisième position. Il s’agit de Périgueux, qui se démarque ainsi de la plupart des villes moyennes de France.

Pour rappel, ce n’était pas le cas aux élections européennes du 9 juin. La liste de Jordan Bardella avait pris la première place, s’imposant dans 11 bureaux sur 20. Dimanche 30 juin, le RN n’a dominé dans aucun. Conclure sur un reflux est toutefois une illusion. Certes, Nadine Lechon est encore inconnue, mais elle n’a pas démérité, puisqu’elle a récolté un millier de voix supplémentaires par rapport à sa patronne : 3 276 contre 2 273 le 9 juin aux élections européennes. Mieux, elle a triplé le score du candidat de 2022, Williams Ambroise.

Une mobilisation qui profite à tous

Mais la forte participation à ce premier tour des élections législatives (68,20 %) ne lui a pas uniquement profité. Le candidat d’Horizon, Clément Tonon, représentant la majorité sortante, bien qu’arrivé deuxième dans le centre-ville, a recueilli mille voix de plus que son prédécesseur de 2022, Philippe Chassaing. Il a peut-être bénéficié d’un transfert de voix de LR, Élisabeth Marty ayant récolté 1 066 voix il y a deux ans contre 656 dimanche 30 juin pour le jeune candidat inconnu, Béranger Desport-Namur. Mais cela ne suffit pas à expliquer cette hausse.

Clément Tonon aurait-il alors bénéficié d’un nouveau transfert de voix d’une gauche modérée, sociale-démocrate ? Sans aucun doute. Néanmoins, la députée sortante, la LFI Pascale Martin, a également amélioré le score de la gauche, de plus de 500 voix, par rapport au premier tour de 2022 (en additionnant les voix du socialiste dissident Floran Vadillo et du radical de gauche Patrice Reboul). Le différentiel est quasiment le même aux élections européennes, si l’on ajoute les voix des principales composantes du Nouveau Front populaire. La dynamique d’union a bel et bien porté ses fruits et réveillé les abstentionnistes.

L’épine LR

Le second tour sera donc intéressant à analyser. Non seulement au vu des enjeux de ces législatives, mais dans la perspective des prochaines municipales de 2026. Force est de constater que Clément Tonon y pense aussi, encouragé par des Périgourdins orphelins du parti LR, éparpillés en petits morceaux, comme un puzzle. Et ce, d’autant que le seul candidat déclaré jusqu’ici, à savoir Laurent Mossion, a choisi de rester fidèle au clan, même réduit à sa plus simple expression. Le conseiller départemental de Périgueux-Ouest, qui rêvait de rassembler, se retrouve à assumer un score de 5,5 % dans la ville qu’il convoite. Pire, cela aurait peut-être permis à Tonon de finir deuxième de toute la circonscription. De là à nourrir quelques rancœurs…

En l’état actuel des choses, la gauche, avec ses 35 %, peut-elle se targuer de conserver le leadership dans la ville ? Difficile de répondre, à deux ans de l’échéance. D’autant qu’arithmétiquement, la droite, y compris les électeurs du RN, n’a jamais été aussi dominante.

 
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