un premier tour riche d’enseignements

un premier tour riche d’enseignements
un premier tour riche d’enseignements

Une élection extraordinaire. « C’est une élection extraordinaire »comments Dominique Breillat, « Tous les camps ont été surpris, y compris le camp présidentiel. » Avec une campagne réduite et un faible nombre de candidats « la moitié d’il y a deux ans ».

Une participation significative. Avec 65,8% en France et 69,64% dans la Vienne, la participation est “beaucoup plus fort” que lors des dernières élections. « Il faut remonter à 1978 ou 1986 pour voir des participations plus élevées. » A noter également un record de plus de deux millions de proxies.

Des triangulaires à profusion. Du fait de cette participation accrue, on observe une augmentation des possibilités de triangulaires : quatre à Vienne (après les abandons seulement deux). « Dans l’ex-Poitou-Charentes, il y a douze circonscriptions possibles sur quinze. »

« Un clivage entre le monde rural et les villes »

Une très forte poussée du RN. Présent partout, le RN se retrouve en position favorable dans le 3e et le 4e. « Il y a un clivage très important entre le monde rural, favorable au RN, et celui des villes, qui résistent. L’une des motivations est le sentiment d’oubli. » Cependant, et en raison des retraits « sans ambiguïté » Yves Trousselle au quatrième et Gisèle Jean au troisième, Dominique Breillat analyse ce deuxième tour comme très ouvert. ” Attend et regarde. »

Les sortants qui résistent. La vague de désengagement semble avoir moins d’impact à Vienne qu’ailleurs. “On n’est pas ici avec des macronistes purs avec un Sacha Houlié de gauche et deux députés, Turquois et Lecamp, du MoDem.” Une distanciation salutaire. « C’est Macron qui suscite l’hostilité, ce n’est même pas Attal. »

Le quinquennat en question. Dominique Breillat voit cette situation comme une conséquence du passage au quinquennat en 2002. « Avec le septennat et les élections législatives tous les cinq ans, il y avait un répit démocratique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et les électeurs ont trouvé ce répit avec les élections européennes. » Et les conséquences, nous les connaissons.

Un effet du non-cumul des mandats. On vote pour le RN à cause de l’étiquette et non des candidats, « comme nous l’avons fait pour les macronistes en 2017 » rappelle Dominique Breillat. Il y voit une conséquence du caractère non cumulatif des mandats. « Autrefois, les maires de Poitiers étaient des députés, Vertadier, Santrot, Claeys. Ce n’est plus possible et ce sont des personnalités moins fortes, moins intégrées qui émergent. A cet égard, Lecamp et Saint-Pé font un peu figure d’exception. »

Rapports vocaux. Comme Sacha Houlié, Lisa Belluco apparaît, selon Dominique Breillat, bien placée avec les réserves de voix d’Aurélien Tricot. « Ses électeurs n’iront pas au RN mais certains iront peut-être à la pêche. »

Les prochaines élections en vue. Le second tour, dimanche prochain, donnera lieu à de futures élections, présidentielles en 2027 et, surtout, municipales en 2026. « Spécialement pour Sacha Houlié. » Que fera-t-il en 2026, s’il est battu ou élu dimanche ? Si des signes d’élections passées ont été observés chez certains candidats dès le premier tour, il y aura des leçons à tirer pour les prochaines élections qui débutent ce dimanche.

Un après pour négocier. Le 8 juillet 2024, tout dépendra de la majorité obtenue ou non par le Rassemblement national. “Mais ce sera une période bénie pour les spécialistes du droit constitutionnel.”plaisante Dominique Breillat. Il prévoit de nombreux débats sur ces sujets et un rôle renforcé du Conseil constitutionnel et du Sénat. « sans qui aucune révision constitutionnelle ne peut avoir lieu ».

 
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