La station de traitement d’eau potable de La Roche est un outil vital et stratégique. Depuis 2010, elle a été entièrement reconstruite, lui permettant de traiter 160 000 m3 avec une extension possible à 200 000 m3 d’eau par jour. Elle peut ainsi produire au moins l’équivalent de 45 piscines olympiques par jour.
Les travaux viennent d’être achevés. Nantes Métropole y a consacré 71,5 millions d’euros, complétés par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (12,5 millions d’euros) et le Département (6 millions d’euros). Les effets du changement climatique et de la croissance démographique conduisent la collectivité à veiller à la pérennité de son approvisionnement en eau. La sécheresse de 2022 a montré à quel point l’équilibre est fragile dans ce domaine.
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Un meilleur traitement des eaux de la Loire
La nouvelle usine est désormais plus performante pour traiter la turbidité des eaux collectées dans la Loire. Le phénomène de bouchons boueux, caractéristique des estuaires, affecte la production d’eau potable à Nantes. On le rencontre lorsque le débit de la Loire est faible et accentué lors des coefficients de marée élevés. Les sédiments chargés en matière organique forment une zone de très forte turbidité réduisant temporairement la capacité de traitement de l’usine de La Roche. Les nouvelles installations sont plus efficaces et devraient permettre de traiter plus facilement ces eaux troubles et de maintenir la conformité de l’eau potable fournie aux habitants.
Plan
Parallèlement, un nouveau schéma directeur d’assainissement adopté le 28 juin par le Conseil métropolitain vise à réduire les rejets d’eaux usées dans les milieux naturels d’ici quinze ans. En fiabilisant ses vingt-cinq stations d’épuration, en renouvelant et redimensionnant ses canalisations ou en construisant des bassins de stockage et de restitution sur les rives de l’Erdre, ce plan devrait réduire de 80 % les débits annuels de rejets d’eaux usées et produire 40 GWh/an de biométhane d’ici 2050.
40 millions d’euros pour sauver la Loire : un projet ambitieux de la Région
Affirmant sa priorité pour la reconquête des ressources en eau, la Région Pays de la Loire a investi massivement dans la restauration de la Loire et de ses bassins versants. Le programme de travaux de rééquilibrage 2021-2026 entre dans sa phase finale avec des interventions de remodelage des anciens ouvrages de navigation et la création d’une zone de transition en amont de Nantes. 40 millions d’euros y seront consacrés, cofinancés par la Région (11,26 millions d’euros), l’État et l’Union européenne.
Les actions concernent le rehaussement du lit de la rivière, la restauration des annexes hydrauliques, des actions transversales de communication et d’animation, ainsi que la gestion et l’acquisition de zones humides. Ainsi, le Conseil a validé, entre autres, l’opération emblématique de Sainte-Luce-sur-Loire. La construction du seuil « Bellevue » débutera à l’automne 2024 afin de recréer une zone de transition entre la Loire estuarienne aval, profonde et canalisée, et la Loire amont à restaurer.
ARP
