« Plusieurs hypothèses – pas seulement criminelles – sont examinées par les enquêteurs. Les points d’interrogation sont nombreux et cette femme est présumée innocente, une grande prudence s’impose”, a plaidé le procureur de Colmar, Jean Richert.
La police est intervenue dimanche vers 10h40 dans un appartement où une femme de 30 ans criait et jetait des objets par la fenêtre. Les policiers ont utilisé leur taser électrique pour tenter de la contrôler puis ont réussi à la menotter au sol pour l’arrêter. Sa fille de huit ans a été retrouvée morte dans son lit.
Lésions au visage et au thorax
“Il existe des éléments évoquant des lésions au niveau du visage et du thorax, dont l’origine reste à confirmer. On ne peut pas encore conclure à une cause précise du décès”, a précisé le procureur de Colmar.
La mère a été brièvement placée en garde à vue pour homicide volontaire aggravé de deux circonstances : par un ascendant et sur un mineur (de moins de) 15 ans. Compte tenu de son état de santé mentale, jugé incompatible avec une garde à vue, elle a été hospitalisée en psychiatrie.
Une autopsie du corps de l’enfant doit être réalisée. « Il s’agira de caractériser plus en détail les lésions, de déterminer ce qui a provoqué le décès, et de confronter ces éléments aux explications de la mère, lorsqu’elle pourra être entendue », a ajouté le magistrat. « À ce jour, la question est de savoir si cette femme aurait pu tuer sa fille dans un accès de colère, ou si elle aurait pu décompenser après avoir découvert que la petite était morte. C’est l’une des hypothèses à étudier. »
