le directeur du festival d’Avignon prêt pour « un festival de la résistance »

le directeur du festival d’Avignon prêt pour « un festival de la résistance »
le directeur du festival d’Avignon prêt pour « un festival de la résistance »

Alors que tous les représentants du secteur sont réunis à Avignon, la grande famille du spectacle vivant est prête à se faire entendre dans la campagne d’entre-deux-tours pour faire barrage à l’extrême droite dont elle rejette le modèle de société et craint les projets de politique culturelle.

Dès samedi 28 juillet, sur la place du Palais des Papes, un rassemblement convoqué par l’intersyndicale des métiers du spectacle, a posé la première pierre d’une mobilisation qui va s’amplifier. En pleine période de réserve avant le premier tour, les mots ont été choisis et chaque interlocuteur a pris soin de contenir son enthousiasme. Difficile, quand on a fait de l’engagement et de la liberté d’expression notre raison d’être, mais il existe une obligation de ne pas s’exprimer publiquement pour ou contre tel ou tel groupe politique à la veille d’une élection de très haut niveau. tension. Inutile pourtant de dresser un tableau, parmi tous les partis en lice pour gouverner la France, dans le monde de la culture, tout le monde s’accorde en silence sur l’origine du danger. L’extrême droite.

Briser les murs qui séparent les quartiers et les jeunes

Alors que les entreprises peinent déjà à survivre avec le tarissement des subventions, la crainte d’une hécatombe artistique est sur toutes les lèvres. « Quel que soit le résultat, des financements seront nécessaires pour l’avenir de notre secteur », estime Nicolas Dubourg, président du Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac). Ce même Aréopage s’est réuni pour une « agora » au cloître Saint-Louis afin de poser les bases de la mobilisation à venir. Le monde de la culture doit « organiser les luttes » et « construire de nouvelles perspectives » et nous sommes d’accord sur la nécessité de “joue plus” face au danger de faire des théâtres « lieux de résistance ». Abattez les murs qui séparent les citoyens qui ne se rendent pas publiquement dans les quartiers et répandez sur les réseaux sociaux le battage médiatique dont les jeunes raffolent.

Tiago Rodrigues, le directeur d’In, a également affirmé samedi qu’il serait là pour ce moment qui pourrait constituer un tournant dans l’histoire politique. Un message clair formulé avec la réserve nécessaire : “En cas de scénario dystopique le 7 juillet, Avignon deviendra un festival de résistance, qui ne collabore pas.”

Avant le second tour, un grand rassemblement est prévu le mercredi 3 juillet à 18h30 devant l’Hôtel de Ville.

 
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