Les militants du Nouveau Front Populaire (NFP) ont attendu jusqu’à 21 heures, dimanche 30 juin, pour entendre Paul Vo Van et son équipe s’exprimer, alors que la désillusion avait rapidement pollué l’atmosphère du bureau du PS,…
Les militants du Nouveau Front populaire (NFP) ont attendu 21 heures, dimanche 30 juin, pour voir Paul Vo Van et son équipe s’exprimer, alors que la désillusion avait vite pollué l’atmosphère du bureau du PS, quand on a vu sur l’ordinateur que la barre rose perdait de la hauteur (25,63 %) à côté de celle de Michel Lauzzana (28,41 %), et que l’écran devenait noir partout dans la campagne lot-et-garonnaise.
« Nous avions annoncé avant le vote – après y avoir réfléchi collégialement – notre retrait pour contrer le RN si nous étions troisièmes, et tout faire pour l’empêcher de gagner : pas une seule voix pour le RN. Le durcissement raciste, antisocial, antiécologique est clair et il est effrayant. Nous serons mobilisés pour voter pour le camp macroniste, pas le cœur lourd, mais nous aurions aimé être plus enthousiastes », regrette Paul Vo Van.
Agen dans la ligne de mire
« Nous ne sommes pas allés loin, mais évidemment nous sommes déçus », explique le malheureux troisième. « J’aurais aimé que le camp gouvernemental soit un peu plus clair sur la dimension républicaine de ce scrutin. La démocratie est menacée, nous nous dirigeons vers des jours très compliqués. Il y a eu aussi cette candidature inefficace et irresponsable de l’extrême gauche qui nous a coûté des voix… Le NFP est pourtant un espoir, avec cette capacité de rassemblement et de travail. Nous serons prêts pour les prochaines réunions. Un rendez-vous comme les élections municipales à Agen ? Le PFN, arrivé premier à Agen-Même, peut au moins se consoler sur ce point.
« Nous avons fait une belle campagne mais la marche était haute et notre circonscription est le reflet de ce qui se passe au niveau national, selon la députée Colette Duynslaeger. La vague brune est devenue noire, les loups sont entrés et sont en passe de devenir majoritaires dans le pays. Nous n’avons pas le choix : nous devrons les battre dans les urnes et dans la rue. »
Jon Garay, premier secrétaire du PS, très ému, a rappelé : « Je suis un enfant de Guernica ! », avant de fondre en larmes, mais il est immédiatement soutenu par les militants, entonnant une chanson révolutionnaire anti-franquiste.
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