Dimanche 30 juin, après la publication des résultats du premier tour des élections législatives, Gabriel Attal a annoncé depuis Matignon que la réforme de l’assurance-chômage est désormais suspendue.
Gabriel Attal a suspendu la réforme de l’assurance chômage qui devait faire l’objet d’un décret à partir du lundi 1er juillet. Cette réforme pourrait « faire l’objet d’ajustements, de discussions entre les forces républicaines » après le second tour des élections législatives du 7 juillet, son entourage a indiqué, selon des propos relayés par L’Express. Matignon a également précisé qu’un « décret d’adhésion » sera publié ce lundi matin afin d’étendre les conditions en vigueur “jusqu’au 31 juillet”.
Deux heures après la publication des résultats du premier tour dimanche, Gabriel Attal s’exprime depuis Matignon : “Notre objectif est clair : empêcher le RN d’avoir la majorité absolue au second tour et donc de gouverner avec son projet désastreux.” Il ajoute que « Pas une seule voix ne doit aller au Rassemblement national ». A l’instar du Nouveau Front Populaire, le Premier ministre explique : « Il est de notre devoir moral de tout faire pour éviter que le pire ne se produise », appelant donc les candidats de la majorité présidentielle arrivés en troisième position ce dimanche à se retirer au second tour.
Selon les résultats définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur pour le premier tour dimanche 30 juin, le Rassemblement national est en tête avec 33,14% des voix. Le Nouveau Front populaire est derrière avec 27,99% des voix tandis qu’Ensemble obtient 20,76%.
Qu’en est-il des autres partis ?
Sophie Binet, la secrétaire générale de la CFDT, s’est réjouie dimanche soir de la mise en pause de la réforme : “C’est une excellente nouvelle”, rapports l’Express. Et d’ajouter : « Nous devons désormais abandonner définitivement cette réforme injuste et violente qui menace de plonger plus d’un million de travailleurs dans la pauvreté. » Le Nouveau Front Populaire veut « abroger immédiatement » la réforme et l’a jugé “cruel”. Jordan Bardella avait déclaré dimanche 16 juin qu’il « supprimera » cette réforme s’il arrive au pouvoir après les élections législatives, rappelle BFMTV. “Il y a des millions de Français qui sont touchés par le chômage (…) J’en ai un peu marre qu’on demande systématiquement des efforts aux mêmes”a-t-il également déclaré.
publié le 1er juillet à 7h30, Capucine Trollion, 6Medias
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