La place du Loiret dans l’histoire des Jeux Olympiques n’est pas aussi discrète qu’on pourrait l’imaginer. La preuve avec l’exposition Archives dans la course ! Elle est ouverte au public, aux Archives départementales, à Orléans, jusqu’au 30 août.
Le saviez-vous ? Le grand Jacques Anquetil a remporté trois Tours de France sur un vélo Helyett, marque déposée le 4 septembre 1919 au tribunal de commerce de Gien, par les frères Picard de Sully-sur-Loire. Des vélos reconnaissables à leur emblème sous le guidon : un buste de femme portant un élégant chapeau noué par un large ruban autour du cou et de la tête. En référence à une opérette de 1890 mettant en scène une Américaine à Paris, Miss Helyett.
Au lieu de cela, la Hongrie
L’une des épouses des frères Picard étant une fan inconditionnelle de cette opérette, elle a su se montrer suffisamment insistante pour que les cycles prennent ce nom. Cette société, qui a cessé son activité en 1962 face à l’essor des cyclomoteurs et des automobiles, a également à voir avec les Jeux Olympiques. Sur une affiche, on peut lire « Helyett la grande marque pour les jeunes : Championne Olympique 1948-1952 ».
Parmi les documents exposés figure ce programme des Jeux olympiques de 1924 à Paris.
Une affiche visible dans l’un des différents espaces de l’exposition intitulée Archives dans la course ! (sport et olympiades dans le Loiret) et installée dans la salle ad hoc et climatisée du pavillon Culture des archives départementales, boulevard Marie-Stuart à Orléans.
Cette exposition, ouverte depuis le 21 mai et qui le sera jusqu’au 31 août, évoque également la société Hungaria, marque déposée le 20 juin 1931 à Orléans, qui fabriquait des ballons de football et des chaussures de football. En 1950, elle s’installe à Saint-Jean-de-la-Ruelle. Plus de la moitié de la production française quitte alors ces ateliers. En 1976, la marque est rachetée par Adidas.
Le Loiret, meilleur département aux JO 2000
Par ailleurs, on rappelle que la flamme olympique, qui passera par le Loiret le 10 juillet, a déjà fait étape à la cathédrale d’Orléans le 16 décembre 1991, avant les JO d’hiver d’Albertville en 1992. Et que parmi les relayeurs du 10 juillet figure Maurice Chatelet, un centenaire orléanais, en forme et en bonne santé.
La flamme olympique était déjà passée dans le Loiret, à la cathédrale d’Orléans, le 16 décembre 1991.
On parle aussi des médaillées olympiques du Loiret. Elles sont quatorze. Et c’est une femme qui a ouvert le spectacle. En l’occurrence, la nageuse Catherine Poirot du CJF de Fleury-les-Aubrais qui avait remporté la médaille de bronze du 100 mètres brasse aux JO de Los Angeles en 1984.
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Aux JO de Sydney en 2000, le Loiret fut même le meilleur département français avec six médailles, dont trois en or, grâce à Stéphane Traineau et Céline Lebrun (judo), Eric Poujade (cheval d’arçons) et Florian Rousseau (cyclisme sur piste). Sans les champions paralympiques du Loiret qui ont remporté 14 médailles depuis 1992. Parmi eux Frédéric Delpy et Sandrine Martinet.
Outre les documents retrouvés au cœur des archives du Loiret, et ceux offerts par des clubs comme l’Étoile Saint-Marc d’Orléans ou l’US Pithiviers rugby, des panneaux du musée national du sport donnent un aperçu plus général des Jeux Olympiques.
Pratique. Ouvert jusqu’au vendredi 30 août, 29, boulevard Marie-Stuart, à Orléans. Entrée gratuite. Du lundi au vendredi, de 9 h à 17 h. Visites éclair les jeudis 4 juillet et 1er août, à 16 h. Durée : 45 minutes. Inscription sur [email protected]
Alexis Marie
