L’équipe suisse à l’Euro 2024, comme un amour de vacances – .

L’équipe suisse à l’Euro 2024, comme un amour de vacances – .
L’équipe suisse à l’Euro 2024, comme un amour de vacances – .

L’équipe suisse à l’Euro 2024, comme un amoureux des vacances

En juin dernier, la Suisse vit une histoire d’amour adolescente avec son équipe de football. Et peu importe s’il n’y a pas de lendemain.

Publié le 30/06/2024 à 18h51

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C’est un sentiment presque adolescent. Un coup de foudre qui frappe le cœur et fait voler les étoiles. Quelques semaines d’été où la passion se vit sans lendemain mais dans le bonheur du jour, dans une ferveur incrédule.

Ce mois de juin, la Suisse vit des amours de vacances avec son équipe de football. Au moment même où personne n’osait plus vraiment y croire, sauf par désespoir, la voilà en train de créer une épopée mémorable, certainement la plus réussie de son histoire.

Battre le champion d’Europe en titre et se qualifier pour les quarts de finale de l’Euro est une chose. Le faire en prenant le jeu en main, en contrôlant le rythme de tout le match, en assumant fièrement ses ambitions, sans complexes ni fausse modestie, en est une autre, totalement inédite. Clairement, nous n’étions pas prêts.

Surtout après douze derniers mois pour le moins laborieux, où les critiques ont été justement entendues, jusqu’à devenir assourdissantes, personne ne s’attendait à ce que les hommes de Murat Yakin atteignent un tel niveau de cohérence collective.

Comme s’il fallait remettre en question l’étiquette de ce groupe pour qu’il se révèle. Car si cette Suisse a un mérite qui les surpasse tous depuis deux semaines, c’est bien celui de la solidarité.

Il y a une expérience partagée, certes, construite depuis plus d’une décennie, mais il y a surtout l’envie sans cesse renouvelée de faire des efforts les uns pour les autres. Ici, la dépense d’énergie n’est pas une solution facile. Non, c’est l’aboutissement d’un projet de jeu auquel tout le pays s’identifie.

Il n’y a que le football qui amène les gens dans la rue. C’est déraisonnable, mais c’est tellement bon. L’été venu, les postures de contrôle sont submergées par la passion. On lâche prise, on se laisse emporter par le flux, tant pis – ou parfois tant mieux – si on ne comprend rien.

Comme une histoire d’amour de vacances : les émotions sont souvent aussi intenses que l’épilogue est abrupt. Alors oui, peut-être que ça finira samedi prochain. Peut-être que ce sera cruel, peut-être que ça fera mal. Peut-être qu’il ne restera que des souvenirs, que l’on idéalisera à volonté.

Ce n’est pas grave, parce que c’est l’été, on s’en fout de demain.

Florian Müller est journaliste et chef de section au Sport-Center. Après des études de lettres à l’Université de Genève, il rejoint la rédaction du groupe Tamedia en 2010.Plus d’informations @FloMul

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