Les Gîtes de France fêteront bientôt leurs 70 ans. Nous paierons le prix des plateformes américaines qui se comportent mal
râlent Yves Jéhanno et Jean-Luc Eveno, directeur et président des Gîtes de France du Morbihan. En cause, des quotas sur les logements meublés désormais imposés par huit communes (1). Dans le centre-ville de Vannes par exemple, les particuliers ne sont autorisés à louer qu’un seul appartement meublé. Que font-ils des autres logements ? Nous avons des propriétaires qui ne souhaitent plus louer à l’année, pour diverses raisons.
Certains propriétaires sont confrontés à des factures impayées et à des dégâts. Nous connaissons une logeuse à Lorient dont le locataire louait depuis un mois. Pendant ce temps, il fit changer le compteur pour le mettre à son nom. Elle a eu toutes les difficultés du monde pour récupérer ses biens.
“C’est une perte de revenus pour tout le monde”
Surtout pour les Gîtes de France, C’est une perte de revenus pour tout le monde. Sur les huit communes, nous avons une perte de 21 logements et 150 000 € de chiffre d’affaires. Si d’autres communes veulent emboîter le pas, ce sera catastrophique pour l’économie touristique et il n’y aura plus d’hébergement à l’année. Ils resteront vides ou seront vendus comme résidences secondaires.
Les Gîtes de France totalisent 30 millions d’euros de chiffre d’affaires par an dans le Morbihan, à multiplier par trois pour les retombées économiques. Nous souhaitons rencontrer les élus pour discuter et trouver des solutions.
(1) Vannes, Arradon, Sarzeau, Larmor-Baden, Gâvres, Séné, Saint-Gildas-de-Rhuys and Belle-Île-en-Mer.
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