Le directeur financier de LVMH impute la surtaxe temporaire aux grandes entreprises

Le directeur financier de LVMH impute la surtaxe temporaire aux grandes entreprises
Le directeur financier de LVMH impute la surtaxe temporaire aux grandes entreprises

Destiné à environ 450 entreprises générant plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires en , cet impôt prendra la forme d’une hausse de l’impôt sur les sociétés dont le taux sera réduit de moitié en 2026 avant de disparaître.

Le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, a estimé jeudi que la contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises dans le projet de budget 2025 était une « taxe sur le made in France » qui « ne peut pas être normale ».

« On parle de 7 milliards (d’euros) d’apport financier supplémentaire des entreprises. LVMH seul c’est 700 millions donc 10%, vous ajoutez L’Oréal et Hermès, on arrive à 20% et vous ajoutez Airbus, on arrive à 25%”, a déclaré Jean-Jacques Guiony lors d’une table ronde au sommet économique organisé par Challenges. revue.

“Cela ne peut pas être normal”

« Vous avez 25 % du total provenant de quatre entreprises qui ont toutes la caractéristique d’être des entreprises exportatrices. On peut donc qualifier cette hausse d’impôt de taxe sur le made in France. Cela ne peut pas être normal”, a-t-il déclaré. – a-t-il déclaré lorsqu’il a été interrogé sur la « justesse » de cette mesure.

« Nous voulons taxer la richesse mais ici nous taxons les exportations. Nous n’avons pas beaucoup d’entreprises exportatrices en France, nous ciblons celles qui paient beaucoup d’impôts en France, c’est-à-dire celles qui produisent en France, celles qui créent des emplois en France”, a-t-il déclaré.

« C’est sûr que le mouton d’à côté est plus facile à tondre que celui d’à côté. Il n’en reste pas moins que le mouton d’à côté, c’est celui qui investit en France, crée des emplois et paie les impôts”, a-t-il conclu.

Lors de la présentation des résultats du groupe LVMH mi-octobre, Jean-Jacques Guiony a estimé entre « 700 millions et 800 millions d’euros » le coût pour le groupe de la contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises.

Le groupe de Bernard Arnault, qui connaît comme le reste du secteur du luxe un ralentissement de sa croissance en 2024, a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 86 milliards d’euros en 2023.

Le groupe Hermès (13,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023) a estimé l’impact de sa fiscalité dans le cadre de cette contribution exceptionnelle à « 300 millions d’euros » et L’Oréal (41 milliards d’euros). euros de chiffre d’affaires en 2023), à « un peu plus de 250 millions d’euros ».

 
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