C’est une annonce surprise dont tout le monde aurait pu se passer. Mercredi 27 novembre, l’équipementier automobile Valéo a annoncé la suppression de plus de 900 emplois dans toute la France, y compris à Amiens.
Plusieurs sites fermeront définitivement. Après ArcelorMittal et Auchan, c’est au tour de l’équipementier automobile Valeo d’annoncer 868 suppressions de postes en France selon les premières informations données par le groupe ce mercredi 27 novembre.
These forced and voluntary departures concern employees of eight French sites: La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), La Verrière (Yvelines), Sainte-Florine (Haute-Loire), Reims (Marne), Laval (Mayenne), Amiens ( Somme), L’Isle-d’Abeau (Isère) and Limoges (Haute-Vienne).
Ce coup dur intervient quelques semaines après le report à début décembre du comité européen de Valeo, qui avait suscité une vague d’inquiétude, notamment dans la Sarthe et l’Isère où les sites sont à vendre depuis juillet dernier. Si la première ferme effectivement ses portes, la seconde connaîtra une réduction drastique de ses effectifs.
Réactions politiques après l’annonce de Valéo
Alain Gest, président d’Amiens Métropole, et Hubert de Jenlis, maire d’Amiens, réagissent à cette annonce.
« Grâce à son positionnement autour de la mobilité durable, et notamment la production de triple embrayages humides pour véhicules hybrides rechargeables, le site d’Amiens n’est pas concerné par un projet de fermeture et devrait rester une unité stratégique du groupe en Europe.
Alain Gest, président d’Amiens Métropole et Hubert de Jenlis, maire d’Amiens, déplorent néanmoins la suppression dans leur ville d’une quarantaine de postes dans les fonctions support, accompagnée d’un plan de départs volontaires pour une quarantaine de postes supplémentaires. Ils adressent un message de solidarité aux salariés concernés et à leurs familles. Ils ont déjà demandé à rencontrer la direction générale de l’entreprise afin qu’elle les rassure sur la stratégie du groupe en France. Ils proposeront également de recevoir ensemble les représentants du personnel et seront attentifs aux éventuelles propositions de reclassement qui pourraient être faites.
Conscients des difficultés du secteur automobile en France et en Europe, en pleine mutation face à la transition électrique, à la concurrence chinoise et au ralentissement de la consommation, Alain Gest et Hubert de Jenlis soulignent que les investissements décidés en 2021 sur le Le site d’Amiens, aidé à hauteur d’un million d’euros par la collectivité aux côtés de l’Etat et de la Région Hauts-de-France, sur le volet Recherche, développement et innovation, n’est pas concerné par ce plan.
Mercredi 27 novembre, Rémi Cardon, sénateur de la Somme, a interrogé le ministre de l’Économie sur les craintes entourant Valéo : « Le ministre n’a pas été en mesure d’apporter une réponse convaincante et n’a pas fourni la preuve d’une ambition et d’une orientation claire pour mettre un terme à la désindustrialisation du pays » selon le sénateur Cardon.