Les cormorans sont considérés comme le plus grand fléau des pisciculteurs de la Brenne. C’est donc avec un certain soulagement que la profession prend connaissance de l’arrêté pris par le préfet de l’Indre. Il autorise le tir des cormorans de manière très réglementée : trois dortoirs sont spécifiquement mentionnés et les quotas en vigueur doivent être respectés. « Entre Saint-Gaultier et Le Blanc, nous avons repéré trois gîtes de grands cormorans. Pour nous, c’est un gros problème car les étangs sont bas pendant la saison de pêche et nous sommes très vulnérables”détaille Joël Deloche, président du syndicat des pisciculteurs de la Brenne.
Un impact considérable sur la production piscicole
Les pisciculteurs sont catégoriques : l’arrivée des cormorans a provoqué la perte d’un tiers de la production halieutique annuelle en Brenne. En quelques années, elle est passée de 1 200 à 900 tonnes par an. « Il faut savoir qu’un cormoran mange 500 grammes de poisson par jour et à cela il faut ajouter 500 grammes de poissons blessés et stressés et donc voués à la mort »indique Joël Deloche. Il se félicite d’avoir été entendu par le préfet de l’Indre, après de nombreux mois passés à sensibiliser.
