L’information parue au journal officiel du 15 novembre, le sous-préfet Julien Henrard, secrétaire général adjoint, a été nommé chef de cabinet du préfet de la Drôme. Arrivé dans le Tarn et Garonne en juillet 2022, il fait déjà ses valises. Originaire des Alpes, il sera désormais à une heure de Grenoble, plus proche de ses racines familiales. Il a gentiment accepté de répondre à nos questions.
N’est-il pas un peu frustrant de quitter régulièrement une mission ?Julien Henrard : « C’est la loi du genre, il faut trouver un équilibre entre rester assez longtemps pour pouvoir piloter un certain nombre de dossiers et ne pas rester trop longtemps, car le métier s’apprend aussi en multipliant les expériences. »
Chef de cabinet du préfet de la Drôme, une belle promotion ?Julien Henrard : « Ce n’est pas à moi de le dire, mais cela fait partie du cursus classique d’un jeune sous-préfet qui doit passer par des postes assez différents pour pouvoir toucher à tous les métiers. Chef d’état-major est un poste où l’on se concentre beaucoup sur les questions de sécurité, dans un département qui va être assez mobilisateur de ce côté-là, avec des problèmes assez importants de trafic de drogue et de règlements de compte entre bandes. »
Après deux ans et demi dans le Tarn et Garonne, des dossiers importants que vous avez eu à gérer ?Julien Henrard : « Un sous-préfet hérite souvent d’un dossier commencé avant lui, il va le faire avancer un peu et il le laissera à son successeur. Le préfet m’a confié des dossiers assez structurants. Le GPSO, avec un gros travail de préparation, beaucoup de concertations avec des élus ou des agriculteurs, un travail de coordination autour de la future gare LGV, qui accueillera également le futur hôpital et un échangeur autoroutier. Il y a eu de grands progrès, des milliards d’euros de travail et donc des opportunités d’emploi pour nos entreprises au niveau local et nous nous y préparons. »
Le développement des énergies renouvelables faisait-il également partie de vos missions ?Julien Henrard : « Le préfet m’a demandé de travailler sur ces sujets, le développement des énergies renouvelables, car nous en avons besoin. Nous avons mis en œuvre la loi d’Accélération de la production d’énergies renouvelables, nous avons fait beaucoup de travail avec les maires pour les inciter à planifier le développement des énergies renouvelables sur leur territoire, avec la chambre d’agriculture et la profession agricole, enfin avec les aménageurs pour accélérer les démarches. »
Un autre dossier à terminer ?Julien Henrard : « Autre dossier qui n’a pas été simple, les voyageurs, c’est un sujet sur lequel il reste beaucoup de travail, mais nous avions fixé une priorité pour l’été qui vient de se dérouler, notamment pour accueillir les grands groupes, car l’été précédent s’était mal passé. Nous avons réquisitionné des terrains temporaires à Montbartier et l’été s’est bien mieux passé. »
Des regrets d’avoir quitté Montauban ?Julien Henrard : « On ne connaissait pas le Sud-Ouest, on a rencontré des gens, on a créé des liens, et on laisse tout ça derrière nous, ce n’est pas si simple, et on repart avec plein de souvenirs. »
Vous a-t-on souvent vu dans les baies de Sapiac ?Julien Henrard : « Pas assez, d’autant que Valence joue dans la même catégorie, ça risque de me mettre en difficulté, j’arriverai en supporter de l’USM, mais je pense qu’il va falloir changer vite. Montauban et Tarn et Garonne sont une population de rugby, extrêmement chaleureuse autour de ce sport. » Deux ans et demi, c’est à la fois long et court, mais tous ceux qui ont eu la chance de côtoyer Julien Henrard dans son rôle garderont de lui le souvenir d’un homme attachant et sympathique, serviteur de l’État à l’écoute, au désir de soutenir ses concitoyens, en essayant toujours de trouver les meilleures solutions. Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans son nouveau rôle, il sera toujours le bienvenu à Montauban.
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Mila