Par
Hervé Pavageau
Publié le
27 nov. 2024 à 18h23
Voir mon actualité
Follow L’Hebdo de Sèvre et Maine
Hervé Brochard, principal of Pierre Abélard college, filed a complaint for usurpation d’identité à la gendarmerie de Vallet le 15 novembre dernier.
Le nom du collège public, non présent sur les réseaux sociaux, a été emprunté pour créer des comptes Instagram, suivis par les étudiants. Une dizaine, certaines avec des variantes, auraient été créées.
L’un des étudiants a été victime de chantage, de malveillance et de cyberharcèlement.
Lettre adressée aux familles
Sur ce faux compte, un photomontage grossier montrant le visage de l’étudiant et un corps nu a été publié.
Les parents de l’écolière choquée ont porté plainte au commissariat de Nantes et ont immédiatement informé le directeur de l’école publique.
Le 1er novembre, Hervé Brochard a adressé une lettre à toutes les familles de l’établissement mettant en garde contre ce plagiat et le risque qu’il fait courir aux étudiants.
« De nombreux étudiants rejoignent ces comptes. Ils peuvent alors faire l’objet de chantage à travers des menaces de diffamation via un photomontage détournant la photo de leur visage ou via une campagne d’insultes”, a indiqué le proviseur dans son mail.
De nombreuses actions de prévention
Dans la foulée, l’établissement a informé les étudiants du fait que le nom du collège était « utilisé de manière inappropriée ».
“Il leur sera rappelé les dangers rencontrés sur les réseaux sociaux, notamment lorsqu’ils sont ouverts à tous”, a déclaré Hervé Brochard.
Dans cette affaire, l’établissement mène déjà de nombreuses actions: éducation aux médias, programme Phare (plan de prévention du harcèlement dans les collèges), prévention des risques, lutte contre l’addiction aux écrans, etc.
Ces questions sont également abordées lors du questionnaire sur le harcèlement (dispositif national), une enquête menée chaque année dans chaque classe.
Sur 650 étudiants, 15 souffrent de situations de harcèlement.
Un chiffre à prendre avec prudence car les données ne reflètent pas la réalité de ce que vivent les étudiants.
Mise en place d’élèves sentinelles
Récemment, l’établissement travaille également à la mise en place d’étudiants ambassadeurs dans chaque classeune sorte de sentinelle dressée pour surveiller ces sujets délicats.
Nous sommes sur quelque chose de très subtil et sournois. Ce qui est important avec tous ces outils, c’est qu’ils font prendre conscience aux élèves de l’anormalité de la situation et cela contribue à libérer la parole.
« La technologie évolue plus vite que le droit »
Face à ce cyberharcèlement, le corps enseignant se sent néanmoins démuni.
La technologie évolue plus vite que la loi. Il n’y a pas la réglementation qu’il devrait y avoir. Les réseaux sociaux sont une réelle préoccupation. C’est une zone de non-droit où l’on peut être crucifié en toute impunité. Cela peut conduire à un drame.
Le principal est en contact avec la police.
Ce dernier demandera la clôture des comptes concernés.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.