et si affronter la Belgique n’était pas une si mauvaise chose pour les Bleus ? – .

et si affronter la Belgique n’était pas une si mauvaise chose pour les Bleus ? – .
et si affronter la Belgique n’était pas une si mauvaise chose pour les Bleus ? – .

Lundi 1er juillet vers 20 heures, hors prolongation éventuelle, cette analyse pourrait ne valoir rien. Mais à l’heure où j’écris ces lignes, il n’est pas impossible de penser que pour les huitièmes de finale de cet Euro 2024, La Belgique n’est pas un mauvais adversaire pour l’équipe de France de Didier Deschamps et de son capitaine (en berne) Kylian Mbappé.

Tout d’abord, sur la feuille de match, il faut évidemment se méfier d’un potentiel quatuor Doku-Trossard-De Bruyne-Lukaku. Mais un peu moins un milieu de terrain Tielemans-Onana, et une défense Theate-Vertonghen-Faes-Castagne. Pas question de mépriser les Belges, qui peuvent bien sûr élever leur niveau de jeu pour battre les Bleus. Mais il s’agirait d’élever leur niveau, c’est-à-dire, pour certains d’entre eux, de se dépasser.

Au contraire, Mbappé, Griezmann, Dembélé, Coman sont habitués à ces hauteurs où l’oxygène se fait rare, et où les erreurs se paient cash. Au milieu, les Français Rabiot-Kante-Tchouaméni ou Camavingaselon les choix, ont disputé ces matchs à gros enjeux, aussi bien en club qu’en sélection nationale. Derrière, Saliba-Upamecano-Hernandez-Koundé sont aussi des défenseurs capables de livrer une prestation d’élite.

La culture du « gagnant laid » de Didier Deschamps

Mais les feuilles de match peuvent être contredites par les faits du jeu et la dynamique. Et sur ce dernier critère, il semble là encore que la France semble avoir un avantage. Les Belges sortent de la phase de poules avec beaucoup d’incertitudes, et un épisode de désenchantement auprès de leur public en fin de match face aux Ukrainiens (0-0). Dans le jeu, ils n’arrivent plus à retrouver une certaine fluidité, celle qui avait fait d’eux de magnifiques perdants en 2018.

Ainsi, les observateurs les plus avisés diront que la France non plus n’a pas beaucoup de certitudes et que son jeu est clairement mauvais. Mais… le jeu des Bleus est toujours moche. Elle a bâti sa légende sur sa capacité (et presque son amour) à « gagner le laid ». Une philosophie qui met en avant la sacro-sainte victoire. La seule chose qui compte. Une philosophie que Didier Deschamps adopte volontiers.

L’entraîneur des Bleus a su depuis des années inculquer à ses joueurs la haine de la défaite, et a forgé son groupe sur ce plan de jeu. Force physique, bloc compact, défense intraitable, abnégation de tous (ou presque) sans ballon. L’impact physique que les Français peuvent exercer en bloc effraie leurs adversaires, car cette équipe est aussi capable, lors de la récupération du ballon, d’être mortelle.

Le « seum » comme carburant ?

Par les courses d’un Théo Hernandez à gauche, les percussions meurtrières de Mbappé, les passes et le QI footballistique d’un Griezmann et le sens du but d’un Giroud, l’équipe de France peut “écraser” son adversaire 1-0. Elle sait « souffrir » en laissant le ballon à son adversaire, car elle se sait capable de tuer en une demi-occasion.

Dernier point évoqué par certains joueurs belges et la presse : la possible motivation des Diables Rouges après la défaite en demi-finale de la Coupe du Monde 2018, et en demi-finale de la Ligue des Nations 2021. Reste à savoir si, vraiment, les Belges auront une motivation supplémentaire, et si le « seum » serait moteur ou susceptible de les contrecarrer (l’émotion n’est pas toujours bonne conseillère à haut niveau) ; et si les Bleus, eux aussi, n’auront pas le couteau entre les dents pour éviter d’être ceux qui laisseront la Belgique vaincre leur enseigne indienne.

Des défauts chez les Bleus ?

Le seul bémol de cette démonstration est l’incertitude sur certains états de forme. Mbappé sera-t-il gêné par son masque et aura-t-il les jambes pour être décisif ? Giroud peut-il encore jouer à ce niveau en tant que titulaire et donner une heure de son jeu sacrificiel ? Griezmann peut-il redevenir un ouvrier qualifié prêt à combler les lacunes de la défense avant de délivrer une maîtrise technique avec le ballon ?

Il n’y a pas de réponses définitives à ces questions. Mais on peut noter que les Bleus ont eu environ 6 jours pour se soigner la tête, notamment auprès de leurs familles, et redynamiser leur corps depuis le match contre la Pologne.

Il n’est pas impossible de penser que le travail physique avant l’Euro a programmé une montée en puissance pour les matches décisifs, la qualification ne faisant guère de doute. Les dernières indiscrétions font état d’une retour de Griezmann dans le 11 de départ, et un Giroud possiblement aligné.

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