Cloé Vanacker, première au concours national d’agrégation – .

Cloé Vanacker, première au concours national d’agrégation – .
Cloé Vanacker, première au concours national d’agrégation – .

Dans l’enseignement, difficile de faire plus sélectif que le concours national d’agrégation. Chaque année, à peine 15% des candidats y parviennent. Cloé Vanacker, professeure de sciences économiques et sociales au lycée De-Baudre, a rejoint ce club très fermé. Une entrée par la grande porte, en terminant première de France au concours de sa spécialité.

Originaire de Toulouse, Cloé Vanacker n’a pas perdu de temps pour réaliser son rêve professionnel. Elle dit : « J’ai toujours voulu être enseignante ! Au collège, c’était plutôt professeur, lorsque j’ai découvert l’économie et les questions sociales. Au lycée, la passion s’est déclenchée. Logiquement, elle oriente ses études vers l’Administration Economique et Sociale (AES), puis un master en éducation. A 21 ans, elle obtient le Certificat d’Aptitude à Enseigner dans l’Enseignement Secondaire, autrement dit les Capes. La voilà, à 22 ans, enseignante au lycée De-Baudre, son premier poste.

Dans la foulée, elle fonce pour la première fois vers le sommet de l’agrégation. Sans succès, mais ce n’est que partie remise. « Après cette tentative malheureuse, j’ai décidé de m’y consacrer pour réussir. J’ai travaillé sans relâche. Le soir, le week-end, j’enregistrais mes cours à l’oral pour pouvoir les réécouter au plus vite. Une nécessité pour réussir, car les connaissances attendues sont encyclopédiques, l’agrégation est avant tout un exercice d’érudition. » Un rythme de travail qui confine à l’entraînement pour préparer une épreuve écrite de six heures, suivie d’un oral d’une heure, celui-ci précédé de cinq heures de préparation. Sans aucun doute, une épreuve aussi physique qu’intellectuelle.

Superstition

Ses bons résultats à l’écrit lui ont permis de recevoir sa convocation pour l’oral : un samedi et un dimanche à Caen, en Normandie. Des conditions qui rendraient superstitieux. « J’y suis allé en voiture avec ma mère, c’est ce que j’avais fait pour le Capes, ça m’avait porté chance. Je suis passé devant trois professeurs d’université. Les questions ont fusé, de véritables rafales de mitraillette sur les sujets de sociologie, d’économie et de sciences politiques. »

Cette performance terminée, la vie de Cloé Vanacker reprend son cours. Elle est en voyage scolaire en Espagne lorsque vient le jour des résultats. « Je n’ai pas eu le temps de stresser. L’affichage se fait de la première à la dernière place, lorsque la page s’est ouverte sur mon ordinateur, j’ai tout de suite vu mon nom, j’étais le premier. » Une vague d’émotion s’empare de Cloé, elle a réussi son pari. Seul ? ” Certainement pas ! », s’empresse-t-elle de corriger. « J’ai eu la chance d’avoir un compagnon très compréhensif, pendant ces deux années de préparation intensive, il a toujours été à mes côtés. Je le dis sans détour, c’est une réussite commune, nous avons fait cette compétition ensemble. »

Désormais, Cloé Vanacker ne cache pas son plaisir, tout en regardant plus loin. « Je suis heureux dans ce lycée, l’équipe est très soudée, il y a une super ambiance, pour l’instant, je reste ici. Plus tard, j’envisagerai avec attention l’enseignement en classe préparatoire.

 
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