Rachida Dati, ministre de la Culture, a annoncé ce mercredi l’installation prochaine d’un comité pour « la mise en œuvre de la protection » des deux rives de la Seine dans la capitale. Rémi Féraud, désigné successeur d’Anne Hidalgo pour les élections municipales de 2026 à Paris, a jugé l’initiative « ridicule ».
Rachida Dati, la ministre de la Culture a annoncé ce mercredi 27 novembre la création d’un comité pour protéger l’ensemble du « Paris, bords de Seine », classé par l’Unesco, qui est situé sur 3 600 hectares autour du fleuve.
Dans le communiqué publié le
Pour celui qui copréside également le groupe d’opposition au Conseil de Paris, Changer Paris, et dont l’hypothèse d’une candidature aux élections municipales de 2026 plane sur la capitale, cette initiative permettra d’éviter « toute démolition, attaque ou altération de ce lieu exceptionnel ». patrimoine”.
« Pour la première fois, le patrimoine de Paris sera protégé », assure Rachida Dati.
“Ridiculous” for Rémi Féraud
Pour la ville de Paris, qui a adopté la semaine dernière un nouveau plan local d’urbanisme présenté comme protégeant son patrimoine historique, l’initiative du ministre de la Culture pose question.
C’est par la voix du successeur désigné d’Anne Hidalgo, qui a annoncé ce mardi qu’elle renonçait à un troisième mandat, Rémi Féraud, que cette question a été formulée.
“Ridicule! Mais il est temps de rappeler à Madame Dati qu’un ministère ne doit pas nécessairement servir à des ambitions électorales personnelles », a réagi Rémi Féraud, sénateur de Paris et désormais candidat aux élections municipales de 2026.
Un périmètre déjà fortement surveillé
Lors de l’inscription de l’ensemble « Paris, bords de Seine » au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1991, l’organisation a souligné qu’il « bénéficie de protections juridiques du plus haut niveau (code du patrimoine, code de l’urbanisme, code de l’environnement) ».
Tous les monuments majeurs sont classés Monuments Historiques. L’UNESCO rappelle que l’État est propriétaire, directement ou par l’intermédiaire de ses établissements publics, des quais de Seine (domaine public fluvial), de la plupart des monuments et de leurs espaces associés. La ville de Paris est propriétaire des espaces publics, de l’Hôtel de Ville, des églises paroissiales et de nombreux autres terrains et bâtiments.
« Il n’existe pas de plan de gestion ni d’autorité de gestion spécifiquement dédiée au bien du patrimoine mondial. Or, en raison des protections légales et réglementaires, la gestion des propriétaires ou cessionnaires s’effectue sous le contrôle scientifique et technique de « l’État », ajoute l’organisme onusien qui rappelle la création en 1999 à l’initiative de la ville, de l’État et le Port autonome d’un « cahier des charges urbains et paysagers pour l’aménagement des berges de Seine à Paris, document de référence pour toutes les activités et aménagements des berges.