Le budget semble colossal. 71,9 millions d’euros. Mais le travail “sont inévitables”installation d’entrée Élisabeth Puillandre, vice-présidente de Guingamp-Paimpol agglomération (GPA), en charge de la mobilité.
Entre 2027 et 2028, pendant un an, la ligne de train Guingamp-Carhaix, longue de 53 km, qui dessert trois gares et six arrêts ferroviaires, sera totalement fermée pour grands travaux. Un travail urgent donc « parce que nous sommes arrivés en fin de course, le matériel est préoccupant ».
85 000 voyageurs en 2022
Ouverte en 1893, cette ligne emblématique a fréquenté près de 85 000 voyageurs en 2022, dont 32 000 au départ de Guingamp et 21 000 au départ de Callac. Une ligne « utilisé par les étudiants, et une semaine en juillet pour les Vieilles Charrues »souligne Cyril Jobic, maire de Calanhel, mais important « pour que le sud de la ville ne soit pas oublié ».
Les travaux n’apporteront aucune amélioration sur cette ligne non électrifiée. Il n’y aura toujours qu’un seul train aller-retour, à 65 km/h (avec plusieurs tronçons à 40 km/h). « Les travaux ne permettront pas plus d’un véhicule. Pour traverser, d’autres travaux seraient nécessaires”explains Élisabeth Puillandre.
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En attendant, le coût est partagé entre l’État, le réseau SNCF, la région Bretagne, les conseils départementaux des Côtes-d’Armor et du Finistère, la communauté de Poher et donc l’agglomération de Guingamp-Paimpol. La part des deux intercommunalités est respectivement de 1,180 millions et 2,76 millions d’euros. La plus grande part revient à la Région : 35,9 millions. « Dès le budget 2025, nous serons concernés, notamment pour l’étude. C’est un gros dossier. »
La réalisation de ces travaux sécurisera la ligne pour une durée de vingt ans, indique GPA. « Le programme serait donc initié en mars 2027 pour une livraison en 2028. La ligne sera fermée pendant un an. » Les élus s’en réjouissent. Joseph Lintanf, adjoint au maire de Callac, juge néanmoins que le train serait plus fréquenté “si les horaires étaient alignés sur les trains nationaux, permettant les correspondances”. Cyril Jobic ne regrette que “que nous n’avions pas prévu de train à la demande”.