Près de 600 sportifs sont réunis tout le week-end sur le playground Colette-Besson de La Rochelle, à un jet de frisbee du centre de performance Apivia du Stade Rochelais. Pas de rugbymen sur les terrains, mais des joueurs de disque volant, réunis pour les finales féminine et open (mixte) des championnats de France d’Ultimate. La discipline phare du Flying Disc devant le disc golf. Avant de partager la passion de certains des meilleurs spécialistes de la discipline, il faut d’abord en connaître les règles. « Deux équipes de sept joueurs (sur gazon) s’affrontent sur un terrain avec une zone d’en-but de chaque côté, comme au football américain. Le but est d’attraper le disque dans la zone adverse, c’est “On n’a pas le droit de bouger quand on a le disque dans les mains. Il n’y a pas de contact et les matchs sont auto-arbitrés et vraiment basés sur le fair-play.” explique Mathias Gauthey, vice-président de la Ligue Nouvelle-Aquitaine. Un match de N1 dure 90 minutes, et (grosso modo) la première équipe qui marque 15 points a gagné.
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L’Ultimate compte aujourd’hui plus de 7 000 licenciés en France, et les Ré Flying Oysters (RFO) basés à Saint-Martin-de-Ré, évoluent en Nationale Une. Les filles sont vice-champions de France en titre. Les garçons sont dans le Top 8 national. En parlant de passionné, Tony Dimnet pose là. Président du club de Rochelo-Rais depuis 2008, il est international et a été sacré champion du monde avec l’équipe de France mixte en novembre dernier à Los Angeles. « J’avais 13 ans. A l’époque, le club organisait un tournoi à La Flotte-en-Ré, une partie sur sable, l’autre sur herbe, et en me promenant sur la plage, j’ai vu ça, tous mes copains étaient déjà là, j’ai décidé de m’y mettre petit à petit et une fois qu’on est dedans, on ne peut plus en sortir. » Preuve de cette passion dévorante pour Tony, il a consacré 22 de ses 24 derniers week-ends à l’ultimate, “C’est une aventure à plein temps, presque un deuxième métier”, admet sans regret le président de la RFO, qui compte désormais 80 membres, avec une équipe féminine, une équipe Open et deux équipes masculines. Collectif, solidarité, partage, respect du fair-play : son sport est porteur de valeurs qui s’enrichissent et grandissent.
Éric Le Bihan
« Mon professeur de sport avait besoin de filles pour l’équipe »
Salomé Raulet ne dit pas mieux. Le capitaine des Ré Flying Oysters est également tombé dans la cagnotte ultime. « J’ai commencé au collège. Mon professeur de sport avait besoin de filles pour l’équipe, j’avais déjà beaucoup d’amies qui jouaient et j’ai immédiatement sauté le pas. » Jusqu’à son intégration en équipe de France. Mais à quel poste, en fait ? « Je suis plutôt une meneuse, comme une meneuse de jeu au basket. C’est elle qui distribue le jeu avec le frisbee, qui fait les passes. Ensuite, on a les cutters ou les middles. Ce sont elles qui courent et qui reçoivent les passes. » Salomé Raulet n’a pas de mal à vanter les mérites de sa discipline.C’est complet, physique, ludique, tout le monde s’entend bien, ça demande beaucoup de force mentale, d’agressivité, tout ça réuni dans un seul sport, donc j’adore ! »
Après chaque match, un débriefing est réalisé dans chaque équipe pour avoir le ressenti de chacun sur l’ambiance du match. Ce débriefing est ensuite partagé en round avec l’autre équipe. Cela devrait donner des idées à certains, dont les pratiques sont gangrenées par la violence, l’irrespect, voire la tricherie. Impossible d’attaquer un arbitre quand on joue à l’ultimate, puisqu’il n’y en a pas. Si vous souhaitez découvrir ce sport spectaculaire et convivial, rendez-vous ce dimanche 30 juin de 8h30 à 17h à l’espace de jeux Colette-Besson à La Rochelle. La finale open est prévue à 12h40. La finale féminine aura lieu à 15h. L’entrée est gratuite et sachez que vous pouvez également faire une bonne action puisqu’une collecte de dons est organisée au profit de la Banque Alimentaire à l’occasion de ce week-end d’Ultimate.
