Rejetons la possibilité d’une majorité absolue de l’extrême droite à l’Assemblée nationale !
Ce lundi matin, nous avons tous sous les yeux la possibilité d’une majorité absolue de l’extrême droite à l’Assemblée nationale dimanche prochain. Cette catastrophe pour notre État républicain vient de très loin et n’est pas accidentelle. Elle est le résultat d’une tendance lourde et profonde qui affecte notre société et que les dernières présidences n’ont pas su endiguer, ni même pour la présidence actuelle qui l’a aggravée. Nous n’avons qu’une chance, petite et fragile, de l’éviter : un repli républicain général pour éviter toute course à trois. En effet, ce qui se joue dans cette élection dépasse les clivages politiques de la droite et de la gauche.
Ce qui est en jeu, c’est la possibilité de vivre ensemble dans notre pays avec les mêmes droits. Nous devons être capables de faire la différence entre nos adversaires politiques et les ennemis de la société.
République. Un député qu’on n’aime pas, dont on rejette les idées et qu’on considère comme responsable de la montée de l’extrême droite, c’est toujours un député RN de moins. C’est une question de priorité. Si l’on considère vraiment que la première urgence est de battre le RN, il faut se donner des principes clairs et se donner les moyens d’y parvenir. Se donner les moyens, c’est avoir un candidat unique face à lui pour qu’il n’y ait pas de perte de voix.
Les projections dont nous disposons indiquent que toute course à trois sert le RN et peut lui permettre d’avoir la majorité absolue des députés à l’Assemblée nationale le 7 juillet prochain. Pouvons-nous prendre cette responsabilité ? Nous n’y croyons pas. Le RN conteste l’égalité entre les citoyens, entre les binationaux et les autres, entre les êtres humains. Il remet en cause le Conseil constitutionnel, l’État de droit, les droits des femmes et la liberté d’information. Il soutient aussi le président russe Poutine.
Car telle est bien notre boussole à la LDH : l’égalité en droit de tous les êtres humains proclamée dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 suite à la catastrophe européenne de la Seconde Guerre mondiale et notamment de la Shoah. Alors pas un siège de plus pour le RN afin de nous donner les moyens de conjurer la haine et de construire enfin la société de la vie juste, égalitaire, fraternelle et respectueuse à laquelle beaucoup d’entre nous aspirent.
Barbara Romagnan
Pour la section LDH de Besançon – 1er juillet 2024
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