Des drapeaux LGBT flottaient ce samedi 29 juin à Biarritz. A l’occasion de la marche des fiertés, plus de 700 personnes ont défilé dans la ville. Depuis plus de 20 ans en France, cette marche annuelle est un événement à la fois festif et contestataire.
Pour Hash, 17 ans, non binaire et sa bande d’amis, cette journée est même un exutoire : « Pour moi, c’est vraiment important d’être là, car c’est un jour où je peux vraiment m’affirmer tel que je suis vraiment. Au lycée, on reçoit souvent beaucoup de commentaires homophobes et sexistes. Nous sommes dans une section d’art et nous avons souvent des préjugés, comme si nous étions gays, donc nous nous faisons souvent insulter ou aboyer dans les couloirs.
Une récente enquête du Centre LGBT+ Sud Aquitaine révèle 3/4 des personnes LGBT+ ont déjà été témoins ou victimes de violences physiques dans les écoles du Pays Basque. « On se dit qu’on se bat depuis des années pour nos droits, mais j’ai l’impression que ceux des personnes LGBT régressent de plus en plus. On a l’impression qu’on n’est pas écoutés » représente Hash.
Les joues peintes du drapeau arc-en-ciel, Léo, 43 ans, ajoute : « On ne peut pas le nier, le contexte actuel est assez tendu. Il y a quand même une augmentation des actes homophobes, racistes ou autres, ça fait peur. Ce n’est pas normal. En fait, j’ai l’impression qu’on régresse actuellement et c’est inquiétant, très inquiétant.
Prôner un discours de paix
Ce souhait d’être davantage écouté, davantage soutenu, c’est le désir de Léo : « C’est important de montrer que nous sommes là, que nous sommes unis et que nous sommes ensemble et que oui, nos différences sont notre force. Chacun est libre de faire ce qu’il veut de sa sexualité et au-delà. Chacun est libre de décider de sa propre vie. Je pense que l’ouverture d’esprit est extrêmement importante pour pouvoir exister ensemble. “Nous aussi sommes humains et c’est tout simplement pour cela que nous sommes ici aujourd’hui.” Hash conclut.
Adrien Michaud
Adrien Michaud
