Vice-président de l’association Jallais au fil du temps, Gérard Tricoire est intarissable sur le patrimoine local. A 70 ans, il a passé sa retraite à rénover statues, croix et calvaires près de Jallais, commune déléguée de Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire).
Depuis 2017, il participe à la restauration de calvaires comme ceux de la croix de l’Orbière et de la croix Augereau, les statues de la Vierge de Pont-Augis et du moulin de Vernon, un Christ en croix et des santons. de la crèche. Il participe également à la restauration de la chapelle des Fossés, à May-sur-Èvre, et du site de la grotte de Lourdes, route de La Jubaudière. « C’est auprès de mon père que j’ai appris à entretenir le patrimoine, puis c’est devenu plus qu’un hobby » il dit.
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« Un travail colossal ! »
L’hiver dernier, avec un groupe de bénévoles, il a passé près de 500 heures à nettoyer l’autel de la Vierge situé dans le transept gauche de l’église jallaisienne, les décorations, statues et chemin de croix : «C’était un travail colossal!»
Gérard Tricoire vient d’achever la restauration de la statue de Saint Louis, propriété de l’association du même nom, qui se trouvait dans une niche de la façade de la maison du directeur de l’école privée.
C’est en 1889 qu’est construite à Jallais une école « libre », où l’on aura la liberté d’enseigner la religion catholique. L’école Saint-Louis, du nom de son donateur, est construite en à peine six mois, et Virginie Louise Guinebertière, fille de Joseph Guinebertière, maire de Jallais en 1835, offre cette statue de Saint Louis à l’établissement.
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Vieux tracteurs
Soumise aux intempéries, la statue d’argile avait beaucoup souffert : la peinture s’était estompée, et les oiseaux étaient venus construire leur nid dans la couronne du roi de France. Elle avait également perdu sa main gauche qui tenait une épée.
Descendue de son emplacement, la statue de près de 1,50 m a nécessité un bon nettoyage, qui a révélé les détails de la couronne d’épines, relique de la crucifixion du Christ. Puis la main et l’épée ont été refaites, et Gérard Tricoire a repeint le tout. Mardi 25 juin, avec l’aide de bénévoles chargés de l’entretien de l’église, la statue a été placée sur une colonne pour être visible de tous.
Outre le patrimoine, Gérard Tricoire est également passionné par les tracteurs anciens qu’il restaure. Il en possède près d’une vingtaine : « J’ai commencé avec un premier tracteur Deutz, puis je me suis spécialisé dans les tracteurs Ford que nous avions alors sur la ferme familiale. »
