Le Festival d’Avignon s’ouvre ce soir dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes comme il se doit, avec un spectacle de la performeuse espagnole Angelica Liddell qui rend hommage au cinéaste suédois Ingmar Bergmann. Mais le vernissage a aussi lieu en fin d’après-midi dans un stade de football où le chorégraphe Boris Charmatz mélange près de 200 amateurs et professionnels, un spectacle ouvert gratuitement au public et qui s’appelle Cercles.
C’est un spectacle généreux qu’offre Avignon en cette ouverture du festival à la veille du premier tour des élections législatives en France. Gratuit, avec près de 200 interprètes, mais dans un climat chargé de montée d’une extrême droite que craignent les artistes. Evidemment, il y a des danseurs professionnels, puis des danseurs amateurs qui viennent vivre une expérience collective aussi, face au monde, face à l’adversité, il faut se serrer les coudes, être ensemble, en mouvement. Je pense que ce n’est pas mal de lever les poings ensemble.
Un spectacle appelé Cercleschorégraphié par Boris Charmatz : « Le cercle, est-ce une communauté fermée ? Ou est-ce un cercle qui peut parler aux gens qui regardent ? ? Je sens, quand on les regarde, que c’est aussi un cadeau. Et que vous alliez dans la Cour d’honneur du Palais des Papes ou ici sur notre terrain de football ou ailleurs, le Festival d’Avignon est typiquement celui où le public et les artistes, ensemble, font Avignon. C’est ce qui est magnifique. »
Les danseurs courent, s’enlacent, tournent en cercle comme un seul corps. On est au sol, on est dans les airs, on fait de grands gestes, des traînées, des culbutes, c’est une expérience vraiment intense… »
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