« Le développement des énergies renouvelables est un impératif national. Dans l’Hérault, nous n’en sommes pas du tout », a indiqué, le 21 novembre à Montpellier, François-Xavier Lauch, prefect of Hérault. Dans le public, des entreprises opérant dans le secteur des énergies renouvelables. Le préfet a prévenu : les progrès actuels ne suffiront pas à atteindre les objectifs du département à l’horizon 2030.
En ce qui concerne le photovoltaïque, il faudrait multiplier par cinq la puissance actuellement installée (sur une superficie de 264 ha, 109 MW), et de 1,8 celle de l’éolien terrestre (154 mâts en exploitation, 337 MW), tout en poursuivant les projets déjà en cours pour l’éolien en mer.
« Toutes les énergies renouvelables doivent être développées »,
le préfet de l’Hérault
Lors de cette conférence organisée par la Préfecture de l’Hérault, des interventions de la Dreal Occitanie, de la DDTMd’Enedisde pôle énergies renouvelables départementalesla Chambre d’Agriculture de l’Hérault, laAgence nationale de gestion immobilière (Agile) étaient prévus. Objectif de la journée : aider les principaux promoteurs de projets d’énergies renouvelables à mieux comprendre ce qui se passe en préfecture une fois leur dossier déposé et, ainsi, à mieux planifier leurs projets.
Oui, oui énergie photovoltaïque et éolienne sont les deux énergies ayant le plus grand potentiel de développement, François-Xavier Lauch a ajouté qu’elles ne suffiront pas, à elles seules, à atteindre les objectifs fixés. « Toutes les énergies renouvelables doivent être développées »il a insisté : méthanisation, projets de géothermie, hydroélectricité, bois énergie, etc.
L’agriculture et la biodiversité comme garants des projets photovoltaïques
Aller plus vite, oui, mais pas à n’importe quel prix. Le préfet a affirmé que s’il voulait voir et autoriser toujours plus de projets, il serait hors de question qu’ils ne respectent pas l’agriculture et la biodiversité.
L’agrivoltaïsme est donc acceptable « s’il participe directement à l’activité agricole », mais il ne le sera pas si les projets proposés ne sont que des projets prétextes. “Nous avons un document cadre pour déterminer ce qui est compatible avec l’agriculture, a répondu le préfet de l’Hérault. Je connais les réserves de la Chambre d’agriculture à ce sujet mais je continue de penser que les énergies renouvelables constituent un complément de revenu essentiel pour nos agriculteurs.» Le représentant de l’Etat est bien conscient des problèmes. “Il faut juste trouver la bonne limite pour que le photovoltaïque ne supprime jamais la production agricole.» précise-t-il.
Concernant le la biodiversité, François-Xavier Lauch a souligné que cela « n’est que trop souvent pris en compte à la base des projets déposés ». Cela peut ensuite donner lieu à des litiges, voire à des décisions de justice arrêtant un projet en cours pour des raisons d’atteinte à la biodiversité.
Enfin, le préfet a rappelé que« beaucoup de travail restait à entreprendre pour que ces énergies soient mieux acceptées par les concitoyens ». Le développement de projets dans lesquels les individus pourraient avoir un intérêt direct est une piste à explorer. Une bonne façon de mieux apprécier les éoliennes ou les parcs photovoltaïques dans le paysage…