A Avignon, Fauve Hautot, sa toute première fois sur scène au Festival Off – .

A Avignon, Fauve Hautot, sa toute première fois sur scène au Festival Off – .
A Avignon, Fauve Hautot, sa toute première fois sur scène au Festival Off – .

Dans ce spectacle très atypique, vous succèdez au chorégraphe Edouard Hue. Comment s’est passée votre arrivée dans cette équipe ?

Quand Emilio (Calcagno) m’a présenté le projet, j’ai tout de suite dit « oui ». Pour moi, dès qu’on parle de danse, on y va ! C’est surtout quelque chose qui m’a rendu curieuse, dans le sens où c’était vraiment une pièce chorégraphique, de plein d’univers différents. Ça m’a aussi sortie d’un contexte dans lequel je vais habituellement performer. Dans ma tête, je ne me serais jamais dit un jour que j’allais performer avec des chorégraphes contemporains (sept chorégraphes proposent sept pièces de sept minutes, NDLR). Je trouve ça assez intéressant, le mélange des genres, de casser un peu les codes.

Qu’avez-vous aimé dans cette proposition d’Emilio Calcagno ?

C’est surtout le fait que ce soit vraiment sept univers différents. On a l’impression que tout s’organise naturellement malgré tout. J’ai aussi beaucoup aimé ce côté un peu psychédélique, un peu à la manière des Doors, assez 70’s étrangement. J’ai aimé ce genre d’objet hybride, où chacun met un peu de son cœur, de sa création, et où ça forme une sorte de corps assez entier.

En quoi cette création est-elle nouvelle pour vous ?

Je pense que peut-être on attend de moi que je fasse de la danse de salon, même si ce n’est pas du tout la direction dans laquelle je m’oriente depuis des années, même si j’en fais encore. J’aime aller chercher des choses qui sont assez éloignées de moi. J’ai avant tout envie de raconter des histoires, donc j’essaie d’avoir ma patte, et j’ai l’impression que c’est plutôt sous forme de petits sketches. Je suis fan de cinéma aussi, j’ai du mal à imaginer une danse sans narration.

Votre chorégraphie parle de l’enfance, pouvez-vous nous en parler sans trop en dévoiler ?

C’est Marion Moreul (danseuse du Ballet de l’Opéra Grand Avignon NDLR) qui jouera l’enfant. Elle est superbe, un vrai petit visage juvénile, elle a de grands yeux bleus, elle est très curieuse, très expressive aussi. C’est ce que je recherchais. L’idée, c’est une adulte qui va arriver dans un endroit et qui va se souvenir de plein de choses, et qui va enfin comprendre la nécessité de ne pas oublier son passé.

Comment avez-vous choisi votre danseur ?

Je suis descendue à Avignon il y a quelques jours, j’ai rencontré les danseuses du ballet du Grand Avignon qui pourraient éventuellement intervenir sur cette création. Tout naturellement, j’ai choisi celle qui avait l’air la plus « enfantine », et qui avait aussi des qualités de comédienne. J’ai fait plein de petites chorégraphies, de petites improvisations. Naturellement, son visage s’est redressé, et je me suis dit : « C’est elle ». C’était un choix assez facile. (rires)

Comment souhaiteriez-vous développer votre carrière chorégraphique ?

Ce mélange d’images, de vidéos, de danse, je l’aime tellement. La danse fera toujours partie de ma vie. C’est toujours très vertigineux au début parce qu’on part vraiment d’une page blanche, et petit à petit, à force d’y avoir pensé, ressenti, réfléchi, on sent que ça se met en place. Bien sûr, je vais continuer car comme là-bas, on peut passer huit heures dans un studio et on a l’impression d’avoir fait une demi-heure.

Avez-vous déjà été au festival d’Avignon ?

Les deux dernières années, je suis venu en tant que spectateur. Je suis allé voir des amis qui jouaient dans des pièces de théâtre. Donc, je connais un peu Avignon. J’ai redécouvert la ville en dehors du festival et c’était aussi plutôt sympa car c’était très calme et je trouve Avignon merveilleusement belle. J’ai visité le Palais des Papes. Et puis, ce soleil de très petit matin est aussi assez réchauffant.

Dans le futur, souhaiteriez-vous présenter une création personnelle au festival ?

Oui, de toute façon, les shows live, n’importe où, c’est toujours fabuleux à présenter. Après, c’est toujours pareil, ce sont des questions de production qui entrent en jeu. Mais oui, je pense que c’est un peu le rêve de beaucoup d’artistes. Après, pas de plans sur la comète, je sais que j’ai quelque chose de très écrit, mais je ne sais pas si ça verra le jour. La vie nous le dira !

 
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