LES PROTESTATIONS COMMENCENT À PAYER

LES PROTESTATIONS COMMENCENT À PAYER
LES PROTESTATIONS COMMENCENT À PAYER

Publié le 29 juin 2024

Ce sont des exemples qui pourraient bien inspirer d’autres groupes et habitants d’autres quartiers de la ville. Rue de Strasbourg ou à la MJC Mutualité, la mobilisation des riverains, commerçants, salariés et usagers contre les décisions municipales commence à porter ses fruits.

RUE DE STRASBOURG : SUPPRESSION DE ESPACES ANNULÉE

Nous vous l’avions révélé en exclusivité il y a quelques jours, et le Dauphiné Libéré a confirmé l’information sur son site Internet avant-hier soir : la suppression des places de stationnement rue de Strasbourg est (pour l’instant) annulée. Une grande victoire pour les commerçants et les habitants qui se mobilisent depuis plus d’un an contre un projet qui tuerait ce quartier préservé.

Les commerçants avaient chaleureusement accueilli Alan Confesson et Gilles Namur, des assistants zélés venus expliquer qu’il fallait supprimer le stationnement dans la rue.

UNE DÉCISION BUDGÉTAIRE DU MÉTRO…

Cette décision n’est pas le fruit du hasard. Elle émane de la Métropole, principal financeur de l’opération. Sylvain Laval, vice-président en charge du développement, a pris cette décision, aidé par le fait que la Métropole doit trouver 100 millions d’économies en urgence sur ses investissements car elle n’a plus les moyens de ses ambitions ! Dans ce contexte budgétaire intenable, les projets qui suscitent une forte opposition sont les plus susceptibles d’être mis au placard afin d’économiser un peu.

…QU’ÉRIC PIOLLE TENTE DE S’APPROPRIER

Dans le DL, Eric Piolle tente de revendiquer la décision comme la sienne : «Rue de Strasbourg, ce sera donc le statu quo. Nous avons entendu vos inquiétudes légitimes et que c’est l’une des rares rues à avoir une identité commerciale très forte« Il fait semblant d’entendre enfin les arguments auxquels il est sourd depuis plus d’un an alors qu’il se contente d’accepter une décision financière. Mais l’essentiel est là : la rue de Strasbourg et les commerçants qui font son identité sont, pour l’instant, préservés.

LE PIOLLESQUE LUBIE N’EST PAS ABANDONNÉ

« Pour l’instant », car le projet n’est pas définitivement enterré.On ne peut pas être moins ambitieux que la rue Voltaire, alors on va lui laisser du temps.” a ainsi glissé Eric Piolle. Comprenez : le sujet va revenir sur la table, et dans une version qui pourrait se révéler “plus ambitieuse”… donc pire. Rien ne changera d’ici aux élections municipales, car les Verts/LFI tenteront d’éviter tout sujet de contestation d’ici là, mais dès le lendemain, leur caprice sortirait immédiatement des cases si les Grenoblois les élisaient à nouveau.

LA LUTTE CONTINUE POUR LA PLACE DE METZ

Place de Metz, la suppression de tout stationnement est toujours d’actualité et, sauf retard, sera achevée début 2026. La municipalité fait pour l’instant la sourde oreille, mais les commerçants comptent se mobiliser pour conserver au moins vingt places sur la cinquantaine qui existe.Nous n’abandonnerons pas” prévient une commerçante, Sophie Bourgarel, reprise par DL. Si l’on supprime tout le stationnement de la place de Metz, l’équipe Piolle aura déjà réalisé une grande partie des travaux avant les élections : il leur suffira d’appuyer sur un bouton pour terminer le chantier rue de Strasbourg le lendemain.

LES OFFICIELS VERTS COMMENCENT DÉJÀ À TIR DES BOULES ROUGES…

Afin de bien préparer le terrain, la contre-offensive a déjà été lancée par les pharmaciens-lobbyistes proches des Verts, dont le rôle est de travailler sur l’opinion publique pour que les élus piolistes puissent ensuite déployer plus facilement leur agenda. L’ADTC (association de développement des transports en commun) a réagi très vivement à l’arrêt du projet par la voix de Mehdi Tadjine (également membre du syndicat de quartier Ile Verte très proche du député Gilles Namur et… co-rédacteur de l’émission liste Piolle en 2020 !) : «la ville capitule en rase campagne” he explains to Le Dauphiné.

…MÉPRISANT LES COMMERÇANTS ET LES RÉSIDENTS

Il affiche son mépris envers les opposants au projet en poursuivant : «le taux de clientèle motorisée est largement surestimé par les enseignes, elles-mêmes sur-motorisées. Voilà donc un projet abandonné au profit de quelques clients motorisés de la périphérie.« . Les commerçants ont déjà largement développé la particularité de cette rue, ses commerces alimentaires et les nombreux flux extérieurs qui lui font vivre. Mais Mehdi Tadjine, un militant écologiste qui n’a visiblement jamais dirigé de commerce, sait mieux qu’eux comment fonctionnent leur boutique et leur clientèle ! Arrogance, arrogance et mépris font bon ménage chez les Verts.

MJC MUTUALITÉ: MORE THAN 1000 SIGNATURES FOR THE PETITION

Pour la MJC Mutualité aussi, la ville semble faire marche arrière. “PAS« Nous risquons de déposer le bilan à la fin de l’année. » » a annoncé la présidente Marie-Christine Simiand en février. Une pétition avait été lancée et pointait clairement la responsabilité municipale, qui avait tenté de contraindre la structure à déménager et de couper 1/3 de ses subventions : «Il était une fois une MJC qu’un esprit destructeur voulait faire disparaître. Elle subissait des attaques successives. L’impact de chaque attaque permettait de tester ses capacités de résistance, avant sa mort planifiée et discrète. Après avoir recueilli plus de 1.000 signatures, la pétition a été remise cette semaine à l’adjointe chargée de la vie associative, Annabelle Bretton.

Lors du conseil municipal du 13 mai, Dominique Spini, élu du groupe de la société civile d’Alain Carignon, a encore une fois défendu la MJC Mutualité.

LA MOBILISATION FORCE LE DÉPUTÉ À METTRE DE L’EAU DANS SON VIN

Rien n’est encore décidé mais le Dauphiné fait état d’une rencontre entre le député et le président de la MJC, et ce dernier exprime plus d’optimisme que précédemment car la municipalité semble avoir ouvert la porte à des subventions supplémentaires. Bien sûr, rien n’est encore formalisé, la subvention initiale ne sera pas compensée, et les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Mais la mobilisation des salariés, des parents, des habitants attachés à la MJC a obligé les Verts/LFI à mettre un peu d’eau dans leur vin, eux qui ne voulaient plus rien entendre depuis 2 ans et faisaient comme d’habitude de la politique au bulldozer.

DE BONS EXEMPLES POUR D’AUTRES MOBILISATIONS CITOYENNES

Ces petits reculs municipaux sont des « signaux faibles » qu’il ne faut pas prendre pour acquis car les lobbies verts seront actifs, et le résultat des élections municipales remettrait tout en cause si l’équipe de Piolle et ses successeurs étaient reconduits. Mais pour les autres projets très contestés (Berriat, Jeanne d’Arc, Abbaye, MJC/Théâtre Prémol…), il reste un peu d’espoir : l’approche des élections va pour une fois inciter l’équipe sortante à tenter d’éviter les sujets de contestation. (on a un avant-goût de la démagogie à venir avec la volte-face de Piolle rue de Strasbourg). A cela s’ajoutent les contraintes financières de la ville et de la métropole qui pourraient conduire à l’abandon d’autres caprices des Verts/LFI si la contestation citoyenne est suffisamment forte.

Les élections offriront ensuite un choix entre ceux qui ont initié et comptent poursuivre ces projets, et ceux qui sont prêts à revoir la copie avec les habitants et les intéressés. A bon entendeur !

 
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