Pour répondre au manque de services publics, le député de l’Eure Philippe Brun lance une association d’entraide

Pour répondre au manque de services publics, le député de l’Eure Philippe Brun lance une association d’entraide
Pour répondre au manque de services publics, le député de l’Eure Philippe Brun lance une association d’entraide

Attiré par l’affiche de l’association alors qu’il fait ses courses dans le centre-ville d’Évreux (Eure), un homme de 80 ans s’approche, à la recherche d’une oreille attentive. Il confie alors son problème, vécu comme une impasse. En avril, inquiets de ne plus le revoir, ignorant qu’il était hospitalisé, ses voisins appellent les pompiers. Ils cassent une fenêtre pour entrer chez lui. Six mois plus tard, les réparations n’ont toujours pas été effectuées, son assurance n’a pas répondu et, à l’approche de l’hiver, l’air qui entre dans sa maison est de plus en plus froid. Face à lui, ce 26 octobre, se trouve Émile Blondet, référent de l’association Service public populaire. Après avoir écouté son interlocuteur, « dans une situation de très fort isolement », il fait immédiatement les premiers pas. « J’ai écrit à son bailleur et à son assureur. J’ai également signalé son cas au centre municipal d’action sociale d’Évreux », explique cette bénévole de 30 ans.

Accompagner les personnes en difficulté, précaires, qui ne savent vers qui se tourner, dans leurs démarches administratives ou bancaires par exemple, telle est la raison d’être de cette association fondée par le député (PS) de l’Eure Philippe Brun, et qui a organisé son premier bureau le 26 octobre. « Face au constat de disparition des centres d’accueil physiques : bureaux de poste, guichets de la Caisse d’allocations familiales, de la Sécurité sociale, etc., nous avons décidé cet automne d’aider les personnes à remplir leurs papiers dans un cadre associatif. , ouvert à tous et totalement gratuit », résume-t-il.

Parmi la vingtaine de bénévoles qui ont assuré trois permanences en un mois à Évreux (Eure), et aidé une vingtaine de personnes, il y avait aussi bien d’anciens fonctionnaires retraités que de jeunes actifs du secteur privé. « Nous proposons des formations aux bénévoles afin qu’ils acquièrent les connaissances nécessaires. Et surtout, tout le monde s’entraide au sein de l’équipe pour apporter la réponse la plus efficace possible », explique Philippe Brun.

Le député, qui a refusé le poste de ministre du Budget en septembre, n’aurait-il pas trouvé au sein du gouvernement le meilleur levier pour tenter d’enrayer la disparition des services publics ? « Très certainement, répond-il, mais pas avec Michel Barnier, dont la feuille de route consistait à trouver 60 milliards d’euros d’économies. »

Après avoir poursuivi ses réunions à Évreux, programmées une à trois fois par mois, l’association Service public populaire s’étend désormais à d’autres régions. Une première expérimentation a été tentée ce mardi 26 novembre à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Une autre est prévue le 7 décembre à Mâcon (Saône-et-Loire).

« Nous recevons des appels de maires et de particuliers qui souhaitent ouvrir des lignes téléphoniques à leur domicile. Nous essayons de leur envoyer quelqu’un de notre équipe pour former les gens sur place », raconte Émile Blondet. « Nous avons tellement de demandes qu’il va falloir gérer cette croissance. »

 
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