Le Centre national de recherche scientifique de Montpellier a mis en place plusieurs dispositifs dans le Vidourle pour recenser la présence de cet animal nocturne quasiment disparu et qui coloniserait à nouveau les cours d’eau français.
Dans quelle mesure la loutre, après une quasi-extinction au siècle dernier, recolonise-t-elle les cours d’eau français ? C’est pour tenter de répondre à cette question et aussi analyser différents protocoles de suivi des espèces que le Centre National de la Recherche Scientifique de Montpellier a lancé un projet de recherche.
Elle conserva la Mosson, le Lez et l’Orb ainsi que l’Etang de l’Or. Le Vidourle est la seule rivière du Gard. Le CNRS y travaille avec le soutien de l’Établissement public territorial (EPTB) du Bassin du Vidourle. « Il n’y a pas de suivi précis de cet animal. Mais on constate, à travers des témoignages, que la loutre est de plus en plus présente », explique Clément Oyon, ingénieur Hydraulicien à l’EPTB.
Le technicien précise que trois méthodes de suivi sont mises en œuvre pour en savoir plus sur cet animal nocturne et discret qui se nourrit principalement de poissons et qui est difficile à observer. La première consiste à placer des caméras sur plusieurs sites d’observation. La seconde consistera en des recherches d’empreintes et d’excréments. La troisième sera une recherche ADN. “Nous plaçons dans l’eau des filtres très fins qui permettent de retrouver des traces d’ADN qui sont ensuite comparées à d’autres traces issues d’une base de données”, précise Clément Oyon qui précise également que la présence de loutres est un signe de bonne qualité de l’eau.
Des observations sont actuellement réalisées sur le Vidourle. Ils dureront neuf semaines. Outre l’inventaire qui sera fait sur la recolonisation des cours d’eau par la loutre, les conclusions du CNRS alimenteront également les revues spécialisées. Estimé à 50 000 il y a un siècle, ce nombre est tombé à moins de 1 500 dans les années 1980.
Avant d’être protégée par les lois de 1972 (interdiction de sa chasse) et 1981 (protection de l’espèce en France), la loutre d’Europe était tuée en masse pour sa fourrure, sa viande ou tout simplement parce qu’elle était considérée comme une concurrente de l’homme. en raison de son alimentation, majoritairement composée de poissons, précise le site espècesmenacées.fr qui précise que la population sauvage a chuté de 30 000 individus au début du XXe siècle pour n’être plus que de 1 500 au début. Années 1980 en France.
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