La production automobile doit dépendre du commerce. C’est une règle assez saine que Stellantis met en place afin d’éviter la surproduction qui envahit encore l’industrie automobile après une période plus saine de deux ans suite à la crise sanitaire.
Une baisse de production de 20% en 2025
Selon les informations recueillies par notre confrère Les Échos, le groupe franco-italo-américain a revu à la baisse sa prévision de production de ses sites français pour 2024. Les usines ne devraient produire que 605 000 véhicules cette année, contre 766 000 initialement prévus. encore à la fin de l’année dernière, une baisse de 20 %.
Toutes les usines françaises seraient touchées, certaines plus durement que d’autres. Mulhouse, où sont fabriquées les Peugeot 308 et 508 ainsi que la DS 7 e-Tense, a vu sa production chuter de 22 %. Chez Hordain, spécialisé dans les véhicules utilitaires, la baisse atteint également 22%, alimentant les inquiétudes sur une éventuelle délocalisation en Turquie.
À Poissy, la production est passée sous la barre des 100 000 véhicules, enregistrant une baisse de 28 %. Quant à Sochaux, l’usine ne produira que 165 000 voitures au lieu des 200 000 prévues. Une amélioration est toutefois attendue en 2025, avec des projections proches de 300 000 unités, grâce au succès attendu des nouveaux SUV 3008 et 5008.
Une bonne gestion pour éviter les amendes européennes
Pour rappel, début novembre, Jean-Philippe Imparato, directeur de Stellantis pour la grande Europe, avait annoncé cette adaptation de la production des usines françaises et européennes en fonction de la demande.
Concernant ces pénalités de la réglementation CAFE 2025, le manager de Stellantis s’est montré catégorique : « Je ne paierai pas de pénalités, quelle que soit la méthode. Chaque véhicule électrique vendu (BEV) génère 4 crédits d’émission pour les véhicules thermiques. Cela signifie que, pour être conforme, je vendrai plus d’électriques. Et nous produirons uniquement en fonction de la demande. » Tout est dit, ou presque. Reste à trouver la méthode, ce qui nécessitera un ajustement fin entre les différents pays européens, ainsi qu’un suivi précis des commandes entre particuliers et BtoB.
