L’Alliance interprovinciale de l’assurance-emploi, qui regroupe une vingtaine d’organisations et de syndicats, maintient la pression sur Ottawa pour que le programme d’assurance-emploi soit complètement réformé.
La dernière réforme complète remonte à 1996. En attendant une réforme complète, les membres de cette Alliance proposent d’apporter immédiatement des changements à l’assurance-emploi, principalement pour aider les travailleurs saisonniers.
Ils ont également rencontré deux hauts fonctionnaires de Service Canada, mardi à Rimouski. C’était une étape importante pour nous
fait valoir le porte-parole de l’Alliance interprovinciale de l’assurance-emploi, Guillaume Tremblay.
L’Alliance suggère que le nombre minimum d’heures pour être admissible à l’assurance-emploi soit abaissé à 420 heures, alors que dans certaines régions, comme le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord, 700 heures travaillées sont nécessaires.
Année après année, l’assurance-emploi devient de moins en moins accessible
assure M. Tremblay, qui constate un exode des travailleurs saisonniers qui travaillent dans les domaines de la foresterie, du tourisme et de la pêche, vers des secteurs où ils trouvent une plus grande stabilité.
Cette industrie [saisonnière]elle disparaît lentement, même si elle fait partie de notre structure économique dans les régions ressources.
Atteindre le nombre d’heures assurables requis pour avoir droit à des prestations régulières est de plus en plus laborieux, selon le directeur d’Action-chômage Côte-Nord. Quand tu fais 20 ou 25 heures [par semaine]c’est très difficile – quand tu es saisonnier et plus– arriver à atteindre ces fameux 700 heures
explains Line Sirois.
The director of the Action-Chômage Côte-Nord organization, Line Sirois
Photo : Radio-Canada
Cela décourage vraiment les gens de trouver un emploi dans une industrie saisonnière.
ajoute-t-elle.
Les membres de l’Alliance suggèrent également que la durée des prestations soit d’au moins 26 semaines. Le plancher minimum actuel est plutôt fixé à 14 semaines.
L’Alliance interprovinciale de l’assurance-emploi souhaite que le gouvernement fédéral reconnaisse les spécificités de l’industrie saisonnière, étroitement liée à la structure économique des régions. [Cette industrie] est important pour le reste de l’économie
concludes Line Sirois.