L’Association pour la Santé, la Protection et l’Information sur l’Environnement (Aspie) réagit à l’article consacré au système de chauffage prévu pour le Nouvel Hôpital Trousseau.
« Dès la première réunion de concertation, Benoist Pierre, alors président de Touraine Propre, qualifiait les déchets d’« énergie verte ». De là à les qualifier d’« énergies renouvelables », il n’y a qu’un pas que pourrait franchir Martin Cohen, devenu président de Touraine Propre et chargé du dossier à Tours Métropole, pour consommer des combustibles solides de récupération (CSR). qui quittera le centre de tri de Parçay-Meslay, exposer l’association. Il y a déjà un incinérateur juste à côté du centre hospitalier du Chinonais, il ne reste plus qu’à faire la même chose à côté du CHRU de Trousseau en le rebaptisant chaufferie. On a même appris que les premières offres ont été déposées en mai. Il y a donc eu un appel d’offres avec un cahier des charges qui n’a pas été évoqué lors des réunions. Ce manque d’information laisse planer le doute sur la sincérité lorsque la transparence est évoquée et la concertation avec la participation des garants de la Commission nationale du débat public. »
« Est-ce vraiment une énergie renouvelable ?
L’association rappelle que la combustion des déchets, même le fameux CSR, génère des cendres et suies toxiques envoyées en Allemagne pour remplir les mines de sel. « Il serait plus sage et plus responsable de développer des moyens pour les limiter et les trier, elle conseille. Excepté « par ailleurs, une réduction départementale ambitieuse des déchets nécessiterait une adaptation à moyen terme du modèle économique de l’installation »comme l’admet le dossier de consultation. En termes plus clairs, le modèle économique n’est pas compatible avec la réduction des déchets. Sans gaspillage, l’installation devient coûteuse. Il faut chercher les déchets ailleurs ou les produire en détruisant les forêts. Est-ce vraiment une énergie renouvelable ?
